La classe absolue, cet Alaphilippe. Ce coureur s'est hissé cette année à un niveau stratosphérique, il est désormais au niveau d'un Jalabert, autre numéro un mondial au panache de feu.
Les perdants du jour sont les gagnants de la veille, la Jumbo qui abandonne son maillot jaune dans la pampa, alors qu'il bascule à seulement quelques secondes sur la méchante bosse, et ce pour mieux chasser derrière Alaphilippe, le tout pour perdre tout de même sa tunique et de surcroît ne prétendre qu'à une neuvième place dans la bagarre finale. Autre perdant, Sagan, qui non seulement coince étonnamment dans un sprint taillé pour lui mais qui se fait enrhumer par son meilleur ennemi, Matthews, qui commence forcément à nourrir quelques ambitions pour le maillot vert.
Au rang des gagnants, derrière le triomphateur Alaph, on retrouve Bernal, sans doute le seul qui aurait pu suivre Julian sur le final de Mutigny, ainsi que Pinot qui paraît plus que facile dans la montée finale, au point de faire 10, dans la roue de Van Aert.
Une belle étape, dessinée pour offrir du spectacle. On a évité la longue procession que trop souvent cette région de Champagne inflige.
Avec la Quick Step en soutien, avec sa classe, avec ses jambes, avec son envie, Alaph peut conserver son maillot jusqu'à Bagnères de Bigorre. Soit une dizaine de jours en jaune qui ne serait que justice.