Je crois qu'il faut sortir de ces considérations d'appartenance qui empêche, finalement d'évaluer le contenu d'une proposition qu prétexte qu'elle servirait les intérêts ou revendications des partisans de telle ou telle famille politique.
Par ailleurs, à l'ère de la mondialisation et des crises successives, chacun peut comprendre qu'il n'est pas utile ni efficace de rester figé sur des dogmes ou des idéologies qui sont pourtant, à l'origine de la constitution des familles politiques pour lesquelles nous votons.
« UN MONDE POURRI ! »
Les événements et la situation actuelle en France me rappellent le film de Georges Lautner « Mort d’un pourri ».
Peut être le meilleur film avec Delon, du moins le plus intelligent.
Une intrigue tirée d'une histoire vraie (le scandale de Broglie).
Qui renvoie dos à dos politiciens véreux, et homme vertueux dont les vertus cachent en fait le pire des extrémismes.
Une scène finale d'une vérité superbe sur l’ultralibéralisme
Un film étrangement pessimiste dans son discours final.
Une des plus grinçantes réussites du dialoguiste Michel Audiard.
Voici le texte du dialogue entre Claus Kinski cyniquement hautain et Alain Delon.
CLAUS KINSKI :
« Monsieur Maréchal (Delon) le climat politique n’est pas bon !
En attendant qu’il installe L’INTERNATIONAL DU PROLO…
On a mis en place L’INTERNATIONAL DU POGNON…
C’est quand même un peu plus sérieux… Croyez-moi !
Des mots comme belligérants, alliés n’ont plus de sens.
Nous n’avons plus d’amis, nous avons des partenaires…
Nous n’avons plus d’ennemis, nous avons des clients…
Le capital ne connaît plus de frontière. »
DELON :
« La corruption non plus je suppose ? »
KINNSKI :
« La vérité ne changera rien fondatellement,
Deux TROIS GUIGNOLS POLITIQUES iront en prison.
La morale ne correspond plus en rien.
Votre dernier GRAND CHEF D’ETAT (De gaulle) ne vous pas l’envoyer dire
« QUE VOUS ETIEZ DES VEAUX ! »
En quoi ça dérange-t-il le veau :
Qu’un secrétaire d’état, où un directeur de cabinet s’enrichisse un peu trop rapidement !
Croyez-vous que la situation économique en soit affectée ?
Allons donc !
L’essentiel est de construire, de produire et donner aux veaux ce qu’ils désirent :
à bouffer, à boire, à baiser et donner aux veaux à partir le samedi sur l’herbe,
avec quelque transhumance en attitude en hiver. »
La toute dernière réplique du film dans la bouche Delon…
« Deux fléaux qui menacent l’humanité : LE DESORDRE, ET L’ORDRE !
La corruption me dégoûte, et l‘ordre l’amertume me donne le frisson…
DORMEZ, BONNES GENS !...DORMEZ BRAVES GENS !
Vos voitures ne brûleront pas cette nuit la police des politiciens pourris veille »
Vraiment ce film dit tout sur le réel de la "politique"
Encore que le mot politique n'a plus aucun sens: L’INTERNATIONAL DU PROLO…
On a mis en place L’INTERNATIONAL DU POGNON…
C’est quand même un peu plus sérieux… Croyez-moi !
Les vieux sont peut-être dépassé mais ils sont loin d'être sénile!