http://www.lejdd.fr/Societe/L-assaillant-du-commissariat-identifie-par-son-entourage-767471
L'assaillant du commissariat identifié par son entourage
Même s'"il est encore trop tôt pour parler d'identification formelle", plusieurs personnes de l'entourage de l'homme abattu jeudi à Paris
l'ont reconnu sur sa photo vendredi : l'assaillant s’appellerait Tarek Belgacem. L'homme est Tunisien et non Marocain, comme il l'avait
déclaré lors d'une affaire de vol en 2013.
Tarek Belgacem. Ce serait le véritable nom de l'homme abattu jeudi devant un commissariat parisien et non Sallah Ali, comme l'assaillant
l'avait déclaré quand il avait été arrêté pour vol en 2013. "Plusieurs personnes de l'entourage de Tarek Belgacem, se présentant comme son
cousin et ses parents, ont notamment reconnu sa photo", a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête. "Il y a donc une très forte
probabilité" que ce soit lui "mais il est encore trop tôt pour parler d'identification formelle", a ajouté cette source.
Itélé et BFMTV affirmaient vendredi après-midi que l'homme s'appellerait Tarek Belkacem. Ce nom correspond à celui écrit dans sa
revendication trouvée la veille sur son corps. Car, selon une autre source proche de l'enquête, le message indiquait : "Je suis Abou Jihad
Tounsi, Tarek Belgacem (Tunis)."
En 2013, il se présentait comme un SDF né en 1995 au Maroc
Aucun des deux noms, Tarek Belgacem et Sallah Ali, n'est connu des services antiterroristes. Mais jeudi soir, les analyses des empreintes
relevées sur l'homme, tué par des policiers alors qu'il forçait les barrières placées devant le commissariat de la Goutte d'Or en
brandissant un hachoir de boucher, au cri de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe) ont révélé qu'il était connu des services de
police. Mis en cause en 2013 dans une affaire de vol à Sainte-Maxime (Var), ses empreintes avaient alors été prises et l'homme avait
déclaré aux gendarmes s'appeler Sallah Ali. Il se présentait comme un sans domicile fixe, né en 1995 à Casablanca au Maroc.
Vendredi matin, le procureur de Paris François Molins se disait néanmoins "pas du tout certain que l'identité qu'il a donnée soit
réelle". "Cette identité est contredite par un papier manuscrit" trouvé sur lui, "sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech dessiné, et son nom, mais (...) il se dit Tunisien et pas Marocain", disait-il sur France Inter.
Outre l'identification, les enquêteurs s'intéressent également à un téléphone portable trouvé en sa possession et "doté d'une puce
allemande", selon le procureur de Paris