_EDF fait valoir que ce programme représente un montant d’un centime par kilowattheure (c€/kWh) sur les 15 c€/kWh que paient les clients sur leur facture d’électricité. Le coût de production du nucléaire actuel ne s’élève qu’à 3,3 centimes d’euro par kWh (c€/kWh).
Et en incluant la totalité des coûts (de la mine au stockage géologique, depuis l’origine du programme), la Cour des comptes indique en 2012 un coût de production du kWh pour le parc actuel de 5 c€/kWh en 2012.
Elle confirme en 2014 un coût de l’ordre de 6 c€(2012) /kWh en incluant le grand carénage.
Le futur coût du nouveau nucléaire dépendra beaucoup du taux d’actualisation (le coût de l’argent prêté) car l’investissement initial de la construction est le poste de dépense le plus élevé (le combustible nucléaire ne coûte « rien » (2% du prix de vente).
Et en plus le coût annuel d’importation de l’uranium (0,8 milliard d’euros) est couvert par ce que rapportent nos exportations d’électricité (un milliard d’euros).
À titre d’exemple, le coût du kWh de Hinkley Point C (Royaume-Uni) double quand le taux d’actualisation passe de 3 % à 10 %. La valeur de 9 % a été retenue par EDF pour ce projet et le niveau du prix consenti est de 9,2 pence/kWh soit environ 11 c€/kWh sur 32 ans.
Aucune entreprise à capitaux privés n’aurait pris le risque d’un tel investissement (de l’ordre de 23 milliards d’euros) si le prix de vente sur la durée d’exploitation de l’installation n’était protégé par un contrat de vente à long terme.
Lorsque l’EPR sera construit en série, ce coût s’élèvera à environ 7 c€/kWh, et même 6,4 c€/kWh selon la Société Française d’énergie nucléaire.
Cependant, quel que soit le prix final, il sera largement inférieur à 10c€/kWh dans une dizaine d’années lorsque l’EPR et ses successeurs seront construits en série._
https://www.contrepoints.org/2019/07/01/348074-edf-devient-schizophrene-mais-se-soigne