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Vincent Lambert: la fausse neutralité de nos médias sur l'euthanasie
Le traitement fait par les journaux de la mort de Vincent Lambert est emblématique du progressisme mou de nos médias. Illustrations de leur petites hypocrisies.
L’affaire Vincent Lambert aura parfaitement illustré le progressisme mou des médias d’autorité.
Depuis des mois, nos journalistes avaient choisi leur camp, celui des bons, de ceux, donc qui voulaient « laisser partir Vincent », doux euphémisme qui évitait de prononcer le mot qui fâche. Que ledit Vincent ne fût pas mourant importait peu; on laissait planer des doutes, des confusions. Recevait-il des « soins » ? On parlait de « traitements ». Jusqu’au bout, on a savamment fait alterner dans le discours médiatique « arrêt des soins » et « arrêt des traitements », comme s’il s’agissait de deux expressions équivalentes. La seconde est pourtant spécifiquement médicale; elle suppose une démarche thérapeutique et donne l’impression que, ne pouvant obtenir la guérison du patient, on renonce à combattre son mal; ce qui ne correspondait pas à la situation de Vincent Lambert.
On posait la question de savoir s’il fallait « débrancher Vincent Lambert », qui n’était pourtant relié à aucune machine. Les guillemets dans ce titre sont très hypocrites, puisqu’ils empêchent d’affirmer que le journaliste assume pleinement le mot qui, de fait, est inadéquat.
Il est vrai que cette expression est de plus en plus métaphorique. A peine Vincent Lambert avait-il rendu l’âme qu’on se demandait s’il fallait « débrancher François de Rugy » !
Mais le décès de ce patient a rebattu les cartes. Soudain, le journalistes se sont désolidarisés des partisans de la mise à mort de Vincent Lambert. Deux catégories de personnes ont affirmé qu’il était mort dans des conditions horribles.
Bien entendu, les gens qui souhaitaient son maintien en vie et affirmaient depuis des mois que sa mort serait une agonie atroce.
Notons que ce point de vue était présenté comme une propagande de fanatiques, tant par les partisans de l’euthanasie que par les médias.
Et les militants de l’euthanasie dite active, par injection létale. Jean-Luc Romero l’affirme : « ces neuf jours de sédation posent problème ».