J'avais fait il y a quelques temps une proposition - qui fut jugée délirante, je dois avouer. On m'a traité de sonné, pour une fois que je faisais une suggestion raisonnable, et réaliste.
Je voudrais vous la soumettre, sachant que nous sommes ici entre gens raisonnables et que vous avez pu apprécier déjà mon bon sens paysan, bon sens que j'ai puisé aux racines les plus authentiques, en sorte qu'à travers moi, c'est la voix du terroir qui se fait entendre.
Je pense à la question du sponsoring. Ce n'est pas clair, on ne comprend pas le lien entre les mécènes et le cyclisme : il y là dedans des banques, des magnats du pétrole, des assurances, des centrales de jeu, des gens des télécoms, enfin bref, c'est un peu le boxon. Quand je dis "boxon", d'ailleurs, je pense à l'équipe BMC (pour Bordel Militaire de Campagne, je suppose ? ) Bref, toutes ces activités n'ont pas grand chose à voir entre elles ni avec le cyclisme.
Ca, c'est le diagnostic, maintenant le remède :
D'où ma proposition : pourquoi ne pas faire sponsoriser les différentes équipes par les maisons de l'Industrie pharmaceutique ?
Il y aurait un lien direct entre l'activité du sponsor et celle du sportif. Ce serait beaucoup plus lisible et avec des retombées publicitaires plus directement induites : on verrait bien qui, entre le coureur dopé par Mylan, celui dopé par Sanofy, celui dopé par Boiron, etc. coince ou ne coince pas dans l'Alpe d'Huez.
A côté de ces grosses équipes qui seraient financées (et alimentées en dope) par les Grands de la pharmacie, on pourrait laisser la place à des équipes plus modestes. Je songe en particulier à des équipes "génériques", qui ne seraient pas liées à tel ou tel labo, mais plutôt à un type de préparations. Par exemple une équipe "Pot belge", une équipe "EPO", une équipe "Anabolisant". Ce serait aussi bon pour le consommateur de voir si la dope détaxée produit vraiment les mêmes performances.
N'oublions pas non plus le rêve, la poésie, car loin de moi l'idée d'abolir la poésie, le rêve, la légende indispensables à un grand Tour de France : il faut un petit Cendrillon, la petite équipe sympa, régionale, à la bonne franquette.
Je ne sais pas, par exemple, la Bretagne, grande terre de cyclisme, on pourrait peut-être rassembler les maraîchers et les sauniers de Guérande pour former une équipe.
LSS, par exemple : les saleurs de soupe. Enfin, c'est une proposition, y a sans doute de meilleures idées.