candidus
Deux raisons principales :
1/ pas bon pour la santé des cyclistes.
2/ de nature à fausser les résultats.
Ceci rappelé, je serais plutôt d'accord avec vous (si j'entends bien l'intention de votre intervention pour le moins elliptique) sur le fait que les sportifs ont toujours tenté de booster leurs performances de toutes sortes de façons, avec des produits plus ou moins pertinents. Jean Robic, un coureur des années 50, aimait bien prendre un chtit coup de gnôle (1) avant d'affronter le Tourmalet. (Efficacité non garantie). Ou s'arrête une bonne médication et où commence le mauvais dopage, la limite est assez floue. Répondre qu'on se dope en prenant des produits interdits, et que l'on booste seulement avec les produits autorisés, n'est pas une réponse sur le fond, on ne connaît pas les critères qui prévalent pour autoriser ou interdire.
Mais je retiens le fait que vous ne citez pas n'importe quel sport, mais le cyclisme. Signifiant peut-être (?) qu'on ne s'alarme pas tant du problème touchant à d'autres sports.
Il y a peut-être un régime de tolérance pour un sport qui est sans doute le plus dur physiquement. La boxe pouvant partager ce caractère, sport où le dopage est très présent aussi.
Je me demande s'il n'y a pas un gros préjugé aristocratique là-derrière : ces sports très durs sont des chemins de réussite des catégories populaires, en général. Leur infériorité naturelle empêche qu'on trouve des motifs légitimes à leurs succès. Ils ne peuvent réussir qu'avec l'aide de manoeuvres anti-naturelles. Les joueurs de tennis ou de golf étant eux, par nature, des êtres supérieurs, on ne va pas trop chercher s'ils se dopent.
(1) La gnôle était la dope principale des mineurs de fond, la condition ouvrière la plus dure. Elle a joué un rôle en 1914-1918, pour faire monter au combat toutes ces pauvres cloches d'ouvriers pour aller se faire dézinguer par millions en montant à l'assaut. Cependant que la bourgeoisie donnait des leçons de morale sur l'alcoolisme et que se doper, c'est pas bien.