Une fois encore, Tsipras a, comme responsabilité des engagements de campagne niant des réalités connus de tous et une certaine inertie durant plusieurs mois dans une économie paralysée par l'endettement et les négociations avec des partenaires européens peu enclin à vouloir entendre et respecter un message que les citoyens de la Grèce expriment à plusieurs reprises.
La responsabilité et les engagements de la Grèce doivent leur être rappelé, nous sommes d'accord, de même que des mesures d'accompagnements, de structures doivent être prises, avec eux, selon des modalités qu'ils doivent définir pour surmonter leurs difficultés. Mais cela ne minore pas, pour autant la responsabilité des politiques qui furent conduites par des familles politiques qui ne veulent pas tirer des enseignements de ces dernières et des créanciers qui imposèrent des orientations contraires aux besoins de l'économie de ce pays.
L'architecture fédérale et les mécanisme budgétaire de fonctionnement de l'Europe montrent leurs limites et offrent, par des négociations difficiles et la volonté des peuples de revenir, sur le devant de la scène, des possibilités de renégociation, hélàs, en France, il n'y a pas, encore de structures organisées, crédibles soucieuses de s'engager dans cette voie...avec détermination, sérieux et sans excès électoraux.
Mais l'histoire est parfois longue, cruelle mais elle se déroule !
Et dire que Tsipras est d'extrême gauche revient à méconnaître la réalité des composantes de Syriza qui a décidé de s'organiser et de se structurer, en présentant un projet que le parti communiste et d'autres combattent, avec ardeur, manifestants aujourd'hui dans les rues.
Négocier exige à la fois esprit de compromis de détermination, réalisme des propositions et refus de renoncement, le jusqu'au boutisme n'est pas une volonté d'avancer mais de bloquer, c'est ce qui semble, à priori, animer le parti communiste grec.