Il faut reconnaître que la réalité économique et la France, ça fait deux.
La question grecque ne se pose pas uniquement en termes économique et comptable, c'est une question politique liée à l'idée même que nous pouvons nous faire de la construction européenne.
A partir du moment ou les grecs proposent un programme de réformes permettant de prélever justement et efficacement les impôts et à gérer plus rationnellement l'argent public, il n'y a aucune raison d'exclure la Grèce.
D'autant qu'un grexit aurait des conséquences ( politiques, financières etc. ) plus lourdes que le soutien qu'il faut lui apporter aujourd'hui.
La question n'est certes pas uniquement économique. Elle est politique - et - économique. Le volet politique ne pose pas de problème (aucun des intéressés ne souhaite la déconstruction de l'UE). C'est le volet économique qui coince. Et celui-ci ne peut pas être compensé - dans le monde réel - par un programme politique, peu importe la voie qui sera poursuivie dans l'immédiat.
Faire abstraction de la réalité économique en faveur du politique, ce serait comme de vouloir construire une maison au rabais en s'affranchissant de la loi de la gravitation: on peut imaginer un monde sans gravitation pour planifier et réduire le budget de construction. La maison s'effondrera quand même, malgré le plan tout beau sur papier.
Notre monde n'est pas un monde - ou - il est un monde ET: économique ET politique.
Quant aux conséquences pour les intéressés, rien ne sert de spéculer et surtout de refuser de poser le diagnostic correct pour prendre les mesures correctes. Les spéculations ne changent rien à la condition. Refuser de poser le diagnostic et prendre les mesures adéquates, c'est comme de refuser d'aller voir l'oncologue car celui-ci pourrait diagnostiquer un fâcheux cancer nécessitant une chimiothérapie qui pourrait être mal supportée par le patient... La tête dans le sable n'est généralement pas la meilleur des stratégies pour apréhender le futur.
Je pense que les grec sont responsables, totalement conscients de la situation et qu'ils ne refuseront pas de prendre leurs responsabilités.
A priori les propositions grecques vont dans ce sens.
A partir de là, je ne vois aucune raison de leur refuser le soutien dont ils ont besoin pour se redresser.