On peut aussi parler de tout et n'importe quoi.
Non, je ne parle pas de n'importe quoi. Quand Lénine décrète qu'il n'a rien à voir avec ce qui a été fait avant, il introduit une coupure comme celle que vous voulez faire, ce n'est pas hors-sujet ni n'importe quoi. Il le fait pour des motifs prolétariens, vous des motifs bourgeois impérialistes, mais cela ne m'occupe pas pour l'instant.
Et je veux dire derrière qu'il faut arrêter de s'opposer les "totalitaires" - contrairement à ce que suggère Greensov, je n'ai pas cité Lénine pour l'approuver, je le cite explicitement dans quelque chose que je conteste, c'est pas parce que mets "Lénine" que cela sanctifie quoi que ce soit, je suis un peu plus compliqué - surtout si c'est pour raisonner comme eux : le passé n'existe pas, nous sommes des Français tout nouveaux, directement sortis de la tête de François Hollande, ça ne fonctionne pas comme ça.
Mais je voulais surtout donner un autre aspect : j'ai essayé d'obtenir une définition raisonnée de ce qu'on appelle "repentance", je ne l'aurai pas, c'est bon, j'ai compris, on va oublier la question et prendre un autre angle.
Que voici : dans l'idée de repentance, il y a la faute. On n'a pas repentance d'un bienfait, je suppose.
Si je lis la conversation qui précède, je vois surtout que la question est abordée selon deux modes qui sont mal démêlés, ce qui produit le malaise dont je parle sur cette idée prétendue claire et que personne ne veut m'expliquer calmement.
- le premier mode, c'est la question, puisqu'il y a faute, de savoir à qui on l'impute. Donc tout le discours : l'esclavage, c'est pas nous, c'est les Arabes.
Qu'ils aillent donc se plaindre aux Arabes ! J'ai lu vingt fois ici que ces Neggros devraient aller s'attaquer à l'Emir du Qatar. (Nous, on fait des affaires avec lui, on ne va quand même pas aller pourrir nos ventes d'armes, faut pas déconner).
Ou alors c'est nous, mais il y a 3 siècles, dont c'est pas nous. La France, c'est juste moi ; elle commence en 2006, quand j'ai acheté mon pavillon à Argenteuil, avant, c'est pas moi.
- mais il y a un second régime, omniprésent dans certaines interventions un peu déboutonnées, plus vicelard et controuvé chez les élégants et les aristos forumiques, confit par eux dans la faux-dercherie, mais qui est en réalité le même, et qui est qu'il n'y a pas de repentance non pas parce qu'on ne sait pas à qui imputer la faute, mais parce qu'il n'y a pas de faute du tout.
Les Africains sont des feignasses, ils sont incapables de développer eux-mêmes leur pays. Dès qu'il n'y a plus de Blancs, ils ne savent que faire, à part des dictatures. S'ils étaient capables de vivre sans tutelle, depuis 50 ans qu'ils le font, on en aurait vu les résultats. Leur civilisation, leur culture n'existent pas, ils n'ont jamais rien produit d'excellent dans le monde, les dominer ou esclavagiser n'était qu'un service à leur rendre.
Et je m'en tiens aux déclarations les plus softs, j'oublie celles où on dit que ce ne sont que des singes, etc.
Bref, il y a double détente : ce que nous avons fait, c'est pas nous, et par ailleurs c'était très bien. Ca se contredit, mais c'est pas grave. Il faut surtout écarter à tout prix la "repentance".
Ca rappelle un peu l'histoire (juive , peut être) que raconte Freud sur le type qui tenait absolument à se disculper face à un voisin venant l'accuser d'avoir détruit son chaudron. Le voisin faisait du foin parce que le monsieur lui avait rendu son chaudron, prêté la veille, avec un trou dedans.
Sa défense :
- Monsieur, votre accusation est fausse pour trois raisons. Premièrement, le chaudron que vous m'avez prêté, je vous l'ai rendu en parfait état. Deuxièmement, ce chaudron était déjà troué au moment du prêt. Troisièmement, vous ne m'avez jamais prêté un chaudron, monsieur.