J'ai eu assez peu recours à l'homéopathie personnellement, et avec des résultats mitigés. Parfois nuls, d'autres fois plutôt pas mal.
Je "n'y crois pas" parce que je suis une tête rationaliste, mais en attendant les derniers décrets de la Sciônce, je reste pragmatique et je me plie à ce qui marche, même si je ne comprends pas.
Avec les gamins - en particulier pour leurs soucis ORL - cela a plutôt bien fonctionné.
Voilà pour l'expérience.
Pour le discours, je m'abstiens de dézinguer l'homéopathie pour les raisons suivantes :
1/ Je ne suis pas follement excité par l'allopathie, et surtout par ses défenseurs les plus signalés et médiatiques, qui ne sont souvent que les succubes de l'industrie pharmaceutique, une médecinerie rapace chez qui je diagnostique le mauvais choléstérol du pognon à gogo. Maladie chronique qui a pour l'instant résisté à tous les traitements.
2/ On oppose le fameux "effet placebo". Moi, je veux bien, mais il faudrait le manier avec un minimum d'honnêteté intellectuelle (sinon, retour à l'article 1/). On nous prend pour des demeurés en nous laissant croire que l'effet placebo, c'est seulement l'homéopathie, alors qu'en réalité il accompagne tout traitement, quel qu'il soit. Il est tout aussi présent quand je prends une aspirine ou un traitement contre le cancer.
Certes, les tests en double aveugle (préalables à l'autorisation de mise sur le marché) tiennent compte de cet effet, en sorte qu'un médicament qui n'obtiendrait par exemple que 50% de guérisons sera écarté. Mais ceci n'autorise pas à accréditer que le placebo, c'est seulement l'homéopathie. Et dans la pratique, faut pas nous raconter des histoires : quand mon toubib (épuisé au bout de ses 20 consultations quotidiennes) m'ordonne des antibiotiques pour soigner mon rhume, il se trouve que je suis débarrassé de mon rhume, même si les antibiotiques n'y sont pour rien.
Dire que la médecine allopathique ne repose sur aucun effet placebo, mais seulement sur la puissance active des mollécules, c'est un joli conte pour enfants. Des enfants qui payent (voir article 1/). Mais il faut essayer de devenir adulte, à un moment.
3/ La compréhension allopathique est inférieure, ce point étant lié au précédent, mais je les présente séparément en espérant être plus clair : il y a trop de "garagistes", dans la médecine. Ce que j'appelle "garagistes" ce sont des types qui vous soignent comme on répare une bagnole. Un homéopathe ne fait pas cela. Un bon médecin non plus, hein, et j'insiste sur le fait que ce qu'il y a de critique dans ce que je dis ne vise pas "Les mécecins" ni même "Les médecins allopathes". Mais pas mal de mauvais médecins se déchargent sur la mollécule de leur devoir de soin.
Si l'homéopathie peut rappeler aux médecins la nécessité d'une approche globale - ce qui implique en particulier la considération des facteurs psychologiques, dont le placebo est une espèce, mais pas la seule, loin de là -, elle n'aura pas été totalement inutile.
Comme quoi il y a des idioties utiles.