1) Les hébertistes étaient athées, dans le sens, où ils ne croyaient effectivement pas en l'existence d'un dieu; au contraire, les montagnards étaient déistes.
Les premiers sont à l'origine du culte de la raison, tandis que les seconds ont poussé, sous l'influence de Robespierre, le culte de la raison, jusqu'au culte de l'être suprême, en pleine terreur : la fête de l'être suprême a lieu en juin 1794, juste avant le renforcement de la terreur, puis le renversement de Robespierre le IX Thermidor. Comme quoi, par la raison, on en arrive pas tous au même stade !
L'accord entre hébertistes et montagnards se fit sur la nécessité d'une religion pour des raisons civiques et morales, pour souder la communauté ; ils étaient donc tous rousseauistes.
2) les catholiques furent persécutés pendant la Révolution, comme épisodiquement après, parce qu'ils étaient tous monarchistes, donc ennemis du régime, sous la Ière République, dont l'avènement suit de près, la chute de la monarchie, le 10 aout 1792.
a) En 1793, la moitié du territoire s'est révolté contre le gouvernement ; l'histoire de la Révolution française, fut en partie l'histoire de Paris, contre la province : la province dût suivre de force Paris. Ils se révoltèrent contre la centralisation révolutionnaire qui alla encore plus loin que la centralisation monarchique : unification par la langue, unification des poids et mesures, et révolte contre l'impôt et la levée en masse (armée). La volonté d'anéantissement de la Vendée est une merveille pour la critique libérale ; c'est un crime commis au nom de l'Etat, au nom de la centralisation contre les particularismes locaux; c'est en cela que certains historiens ont pu considérer ce crime comme un prélude au totalitarisme (anachronisme pour moi).
Bref, on en commet bien des crimes au nom de la raison d'Etat. Je rappelle que la Vendée, ce fut l'assassinat par Paris, d'enfants et de femmes, de civils avant tout. On se souvient des noyades à Nantes de Carrier. Je crois qu'il faut d'abord y voir le fanatisme jacobin, le fanatisme de ceux qui ont le pouvoir. Je privilégie cette interprétation, parce qu'elle a le mérite, de pouvoir être efficiente, lors des persécutions de Louis XIV contre les protestants; et lors de quasiment toutes ces persécutions. La religion, la république... sont juste des mobiles pour agir.
b) Les prêtres furent mis sous tutelle de l'Etat, suite à la nationalisation des biens du clergé. Ils devinrent des fonctionnaires. Ils furent par la suite obligé de prêter serment au régime; ne pas prêter serment, c'était être un ennemi du régime en place, être un traitre; c'est pour cela, que beaucoup d'entre eux furent persécutés. Par la suite les biens des émigrés furent aussi saisis, en 1792, après que ces derniers aient refusé de regagner la France ; ils furent alors également considérés comme traitres.
==> Ce qui est en jeu dans ces persécutions, c'est la volonté du régime en place, de durer; c'est surtout l'accointance monarchie / catholicisme, qui causa beaucoup de problèmes aux catholiques.
Par contre, on peut se poser la question suivante : s'il y avait accointance entre monarchie et catholicisme; y avait -il en retour, accointance entre républicains et anticatholiques ? C'est possible.