les juifs sacrifient aussi un agneau pour pessah, jésus lui-même fêtait la pâques.
c'est une tradition.
Jésus n'a jamais égorgé un animal et saint Pie V dénonce la corrida.
Je me souviens de repas de Pâques en famille où on mangeait de l'agneau. Des repas
et on ne tuait pas l'agneau nous-mêmes. Mais ils avaient bien été tués (je ne sais pas si c'est cruellement ou avec des bisous dans le cou et des roulages de pelle préalables) car, dans l'assiette, ils étaient entièrement morts, je peux en attester. Ils ne la ramenaient pas, même pour dire "mais" (mêêêh).
Le Chrétien doit donc pouvoir tuer un animal.
La corrida me fait gerber, mais ce n'est qu'une question de goût. Je n'anathématise pas ceux que ça fait kiffer, c'est leur problème.
Sans bien comprendre, ni surtout partager leur dilection, je ne condamne pas ceux qui prennent leur pied à s'enfiler l'un l'autre, il y en a d'autres qui le prennent en voyant torturer une bestiole pendant des heures, en voyant le sang gicler, en tâtant la souffrance des bêtes, c'est leur truc, qu'y puis-je? Je peux tout juste dire que leur spectacle d'équarrissage me déplaît, mais quoi après ?
Je suis d'autant plus sur cette position que je prends la mesure de ma propre hypocrisie. Je m'explique :
Sur le plan alimentaire, je suis un carnassier, un viandard invétéré (En clair : un repas sans viande ou poisson, pour moi, c'est pas un repas, je raffole des huîtres et je me fous complètement de savoir si ça leur fait plaisir d'être bouffées par moi, encore vivantes). Je le paye avec un taux de cholestérol carabiné qui m'expédiera vers la tombe et l'Enfer plus sûrement que la banderille du torero.
Mais est-ce que j'ai envie de voir comment mon steak favori arrive dans mon assiette ? Je me garde bien d'aller dans les abattoirs, ou d'aller voir le gavage des oies, parce que cela gênerait un tout petit peu, c'est probable, ma sensibilité aristocratique.
Sans prêter à tout le monde mes propres sentiments, je crois qu'on diminuerait probablement le nombre de viandards dans mon style en montrant, en donnant comme spectacle les images de la destruction des bêtes.
J'ai vu des chiffres hallucinants, je ne les ai pas retenus (pour la raison que j'indique) donc s'ils sont faux, vous rectifierez, mais je crois que l'on tue 10 milliards de poulets par an, par exemple. Ca fait un peu génocide, c'est pas très agréable.
c'est une affaire de sensibilité alors ; ça explique pourquoi tout le monde se fout éperdument du poisson pêché, chiqué à l'hameçon et trainé pendant des heures, jusqu'à moitié crever asphyxié ; parce qu'il est quasi-inexpressif, il n'émane de lui aucune souffrance ou joie. Il bat un peu de la queue, mais comme on se doute bien qu'il préférerait être dans l'eau, on s'en fout.
Puis surtout, il n'y a pas 25000 façons de pêcher.
or, pourquoi un taureau émeut-il ? Parce que ça doit choquer qu'une grosse bestiole soit montrée en spectacle et finisse dans la majorité des cas, clamsée.
mais sur le fond, que ce soit le poisson ou le taureau, c'est la même histoire, et la même hypocrisie.