Bien, les plus prompts à gerber sur la macronie sont aussi les premiers à tomber dans ses panneaux.
Propos inutile - T
La consigne tombée de l'Elysée est claire : le prof sera un héros, le président en le considérant comme tel marque son opposition à l'islamisme, d'ici quinze jours tout ça sera calmé et il restera une image, celle d'un président de courage tout en soutien de son hussard.
Interdit donc d'émettre la moindre critique, et même le procureur, obligé de déclamer les faits devant les caméras, cite bien l'image en question "une étoile est née" mais évoque" un prophète accroupi et nu" sans aucune référence à l'attitude humiliante et la dimension pornographique. Evocation des faits sibylline, ne correspondant en rien à une description précise de l'élément déclencheur. Le décor est planté, une image quasiment anodine provoque la fureur et la haine.
Les braillards c'est bien, c'est marrant sur un forum, ça veut faire la guerre civile depuis leur clavier, en pyjama et charentaises aux pieds. On en connaît des dizaines ici, c'est le lot habituel des frustrés ordinaires.
Mais un professionnel de l'éducation dans le cadre de son service ne peut se comporter comme tel. L'outrance, la provocation, les procédés putassiers pour récolter l'attention, ce n'est plus possible aujourd'hui, au sein d'une société déglinguée, atomisée, par des décennies de gestion pitoyable.
Macron communique, et tout dans la période l'oriente vers une cérémonie pompière érigeant un pauvre prof déboussolé en symbole de sa campagne présidentielle : cela cache les carences abyssales de son administration, cela atteste de son courage personnel, entouré de 4000 flics, face aux excités de l'islam. Pour un peu, on encouragerait les profs à afficher les caricatures au tableau dès la rentrée, en omettant de leur préciser, qu'eux, leur service de sécurité se limite à leur cartable et leur craie.
Le cynisme total, la politique pour les couillons.
