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Les grands défenseurs de la tolérance, oublient que Locke, et son perroquet Voltaire, admettent comme exception à leur dite tolérance : leurs ennemis ! Pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance, de la liberté religieuse, si l'on reste strictement dans le sujet, singulier sophisme.
Ce cher Locke n'est pas pour la tolérance envers les catholiques ou les athées. Notre ami Voltaire veut bien lutter pour la tolérance à propos de l'affaire Calas, dans son immonde pamphlet de 1761, qui malheureusement inaugure la grande tradition des "intellectuels" - en novlangue actuelle - qui vocifèrent plus qu'ils ne réfléchissent, tout en souhaitant écraser l'infâme, en considérant l'expulsion des Jésuites qui intervient l'année d'après, comme une grande victoire : la tolérance pour les uns, l'exil pour les autres, tout en se faisant apôtre de la liberté religieuse.
Nous pourrions continuer : expliquer en quoi les français sont de petits fanatiques, de grands dogmatiques de leur petite philosophie, en quoi leurs actes sont en décalage avec leur pseudo-philosophie. A vrai dire, je ne condamne pas vraiment leurs actes, les moyens utilisés pour la propager : je crois qu'ils me conviennent assez même.