On entend en effet souvent dire que la France subirait une immigration massive. Les chiffres révèlent une autre réalité : avec le Japon et la République tchèque, la France est au contraire devenue ces derniers temps l'un des pays les plus fermés de l'OCDE, le club des pays riches.
L'immigration ne contribue qu'à hauteur de 16 % à l'accroissement de la population française, contre 70 % en moyenne dans l'Union européenne en 2011. Il n'y a donc pas de signe tangible d'une accélération des flux migratoires.
En 2011, les immigrés représentaient 11,6 % de la population française. Une proportion plus faible qu'au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Espagne ou en Suède.
D'où vient alors ce fantasme d'une immigration massive ? Deux éléments peuvent contribuer à l'alimenter : la concentration d'une proportion importante de la population immigrée sur une petite partie du territoire (l'Ile-de-France, le pourtour méditerranéen, Rhône-Alpes et l'Est) et la confusion qui est souvent faite - à tort ! - entre immigrés et enfants d'immigrés.
Si la France est l'un des pays européens où les flux migratoires ont été les plus faibles au cours des dernières décennies, la proportion d'immigrés et de descendants d'immigrés y est, en revanche, la plus forte d'Europe : 27 % en 2008, contre 17 % en moyenne dans l'Union Européenne.
C'est ce dernier point qui interroge je suppose, mais qui ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt.
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