charles-darwin
Le catholicisme ne s’éteint pas « parce qu’il a fait son temps ». Il s’éteint parce qu’il est apparu et s’est développé dans le monde occidental. L’idée d’un D.ieu s’est imposée par le raisonnement « intellectuel » depuis les temps les plus lointains où nos lointains ancêtres ont vu croître suffisamment leurs capacités cognitives. Et parce que les hommes ont imaginé la religion révélée. Elle impose l’existence d’un D.ieu. Mais était destinée à des esprits dont la compréhension était celle d’il y a trois millénaires.
Mais depuis, le développement de la compréhension du monde a amené les populations « évoluées », de fait les populations occidentales, à un rejet lent mais permanent de l’idée même de D.ieu. L’existence potentielle d’un D.ieu est pratiquement ignorée de la jeunesse occidentale actuelle, hormis dans les milieux catholiques pratiquants. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus besoin d’un D.ieu ni d’une religion révélée dans leurs constructions mentales du monde qui les entoure.
Ce qui est beaucoup moins vrai dans les civilisations plus « archaïques », qui n’ont pas cognitivement suffisamment évolué pour atteindre ce stade dans lequel D.ieu n’est plus nécessaire à la société de son époque. Ce qui est le cas de l’Islam. Ce ne sont pas les religions qui ont fait leur temps. C’est que le développement intellectuel de la société qui se modernise ne trouve plus de place, ou plus exactement, n’éprouve plus la nécessité, d’un D.ieu. Il ne peut y avoir de D.ieu qu’en fonction de l’ignorance des individus. Et même si les progrès cognitifs de la société ne sont pas toujours égaux pour tous les individus, ils n’en sont pas moins suffisants pour libérer les esprits de la nécessité des religions révélées.
Ce n’est pas pour rien que les seuls endroits où la chrétienté, sous la forme des églises évangéliques actuelles, qui sont des sous sectes du christianisme, peut se développer, sont situés dans les pays du tiers monde. En Amérique du Sud, dans certaines régions d’Asie ou d’Afrique. Et pour la même raison, ces dernières décennies, auprès des groupes ethniques en provenance de ces pays et installés en France. Leurs enfants élevés en France ont peu de chances de fréquenter les « temples » et maisons de prière de leurs parents. Et leurs petits enfants n’en connaitront même plus l’adresse. Comme il en est des neufs dixièmes des enfants de nos écoles, qui n’ont jamais mis le pieds dans une église.