Non l'auteur s'adonne à des raccourci idiots, joue sur les mots et lesdéfinitions pour se faire une cuisine qui arrange probablement ses préceptes idéologiques. Pour lui si l'on est blanc on est forcément catalogué parmi les dominant parce que blanc donc le racisme anti-blanc n'est pas vraiment du racisme, comme si un blanc ne pouvait pas être dominé, sans pouvoir aucun, et même disons le nettement en minorité dans de nombreux quartiers de nombreuses villes!
D'accord encore. Je n'ai pas lu l'article, mais vu l'himmense qualité qui ressort du résumé que vous en faîtes, je n'ai pas très envie, on connaît, ça va bien.
Certainement, il n'y a pas une symétrie parfaite, en ceci que le Noir ou l'Arabe, dominé, voit dans Le Blanc la figure de l'oppresseur, alors que l'autre méprise et hait non un oppresseur, mais un opprimé. Donc, les raisonnements qui répliquent purement et simplement une chose vers l'autre sont à attaquer de ce point de vue. Ce n'est effectivement pas tout à fait pareil sous ce rapport.
Mais néanmoins, ce que j'appelle - et pas le seul, je crois - du racisme, cela consiste à mépriser et à détester l'autre sous le seul prétexte de sa race (ou origine ethnique, ou faciès, phénotype, etc.). Cela repose sur le fait qu'on se croit autorisé à ces exclusives parce que l'on identifie et réduit entièrement un individu à ces données ethniques ou culturelles. S'en prendre à un Blanc, parce que, en tant que Blanc, il est forcément l'agent du Pouvoir blanc, alors même que, comme vous le dîtes, c'est souvent le voisin de palier, qui vit la même galère que vous, dans les mêmes banlieues pourraves, et qui ne détient aucun pouvoir, et en particulier pas celui d'opprimer ou de coloniser quoi que ce soit, cela relève bien du "racisme", en ce sens.
Il a d'autres origines et d'autres guises, il intervient dans un contexte précis, etc. , mais le résultat est le même.
Ce qui est difficile pour la conscience de gôche, c'est de lier la notion honnie de "racisme" à la manière d'agir de l'opprimé. L'opprimé est forcément un type bien. Il ne peut donc pas être "raciste", puisque raciste, c'est mal.
Mais en réalité, l'opprimé n'a aucune raison d'être un type bien.
Une simple méditation, par les hommes de gôche, de la manière dont l'opprimé, ces derniers jours, vote FN et va applaudir les spectacles antisémites de Dieudonné, devraient les faire revenir à des considérations plus centrées...
La façon dont un opprimé va torturer à mort un vendeur de téléphones mobiles en pensant qu'il s'en prend à Rotschild, devrait aussi les faire réfléchir.