En fait il va trop vite en besogne. Le listing parle d'environ 240 Md € de manque à gagner pour les
administrations publiques, soit plus du double de leur déficit. Là où je voulais appuyer, c'est surtout sur l'effet cumulatif
sur la dette induit par l'emprunt, pour combler ce manque à gagner et sur les intérêts payés sur cet emprunt, qui sont
eux mêmes à l’origine d'emprunt, donc de dette.
J'ai rapidement parcouru le fameux "audit de la dette". Mais il y a des trucs que je n'ai pas compris. Ils veulent revenir
sur les baisses de fiscalité jugées "injustes et improductives". Pourquoi pas. Mais est-ce qu'ils reviendraient du coup
également sur certaines hausses qu'ils critiquent ? Du type TVA, CSG, impôts locaux etc. ?
De manière générale je trouve que leur travail a le mérite d'ouvrir le débat sur la pertinence du modèle fiscal.
Mais le passage à la remise en cause d'une partie de la dette, c'est quand même plus compliqué. Prenons
par exemple une baisse d'impôts sensée être inégalitaire et inefficace. Et entrainer un "endettement illégitime".
Ces dettes ne sont pas forcément contractées auprès des français qui ont bénéficié de ces allègements fiscaux.
Comment ils comptent décider quel emprunteur étranger relève ou pas d'une dette "illégitime" ?
De plus ils passent un peu rapidement sur la question des contraintes extérieures, différentes d'il y a 20 ans.
De la question européenne. Ou des problématiques liées à un retour de l'endettement par l'épargne nationale
et l'accroissement de la masse monétaire.
Mais bon peut-être que leur intention c'est d'abord de produire un discours alternatif à la ligne officielle.
Plutôt qu'un programme économique complet pouvant être adopté à l'instant T.