Olivier Blanchard, et Daniel Leigh (des mecs du FMI, qui sont forcément de gauche...) se sont penchés sur les conséquences économiques des politiques de réduction des dépenses publiques. En comparant différents pays et différentes périodes, ils ont cherché à quantifier l’impact de ce que l’on appelle le multiplicateur de dépenses publiques, c’est-à-dire, la quantité de PIB qui est diminué quand on retire une quantité de dépense publique.
Le résultat est que ce multiplicateur est profondément instable, car il peut varier de 0,5 à plus de 3 en fonction de l’époque ou du pays considéré. Un multiplicateur de dépense publique égal à 3 (ce qui correspond à la Grèce ces dernières années) signifie qu’une réduction de 1% des dépenses publiques par rapport au PIB conduira à une réduction de 3 points du taux de croissance. Le FMI a calculé le niveau du multiplicateur pour les années 2010-2011 en Europe et l’a établi à 1,7.
Maintenant, les politiques de déflation appliquée se basent toutes sur un multiplicateur perçu comme stable à 0,5 (c’est-à-dire le scénario Suède / Canada). Voilà le problème, on sait qu'en Europe, il était de 1.7 pour 2010-2011 et on sait également, que lorsque le multiplicateur est inférieur à 1, une réduction des déficits est possible. En revanche lorsqu'il est supérieur à 1, la politique de l'offre aggrave la récession. Où en est ce multiplicateur? Pourquoi continuer de vouloir scier la branche sur laquelle nous sommes assis, alors qu'il persiste un sérieux doute sur la légitimité de la dette souveraine?
L'article du lien n'est pas convainquant et surtout les données sont invérifiables.
Et deux fonctionnaires du FMI ne peuvent qu'être qu'étatistes et même constructivistes.
Le multiplicateur de dépenses ou multiplicateur keynésien qui est : 1/(1-c) > 1
signifie que par l’effet du multiplicateur toute hausse de la dépense (demande) (consommation et/ou de investissement public ou privé) entraîne une hausse plus que proportionnel de la production d’équilibre Y* car le multiplicateur de dépenses est supérieur à 1 puisque 0<c<1
(c étant la propension à consommer).
Rq :
1/ Si toutes choses égales par ailleurs toute hausse de la dépense entraîne une hausse supérieure du PIB, mutatis mutandis (ce qui devait être changé ayant été changé) ce n'est peut-être pas le cas surtout en cas de hausse simultanée des PO !
2/ Faire des stats sur des pays n'ayant pas la même structure de DP ne me semble pas sérieux. Les dépenses d'investissements publics (la TVA de Roosevelt étant l'exemple de base) n'ont pas le même effet que les DP sociales.
3/ Il est possible de compenser une baisse des DP par d'autres dépenses (consommation et/ou investissements privés) et/ou par le multiplicateur fiscal (baisse des PO).
Enfin pour que le multiplicateur soit égal à 3, il faudrait que la pmc "c" soit c = 2/3 ou c ~ 66.67 %
irréaliste ! Ou alors les 2 compères appellent "multiplicateur de dépenses publiques" autre chose que le multiplicateur keynésien communément appelé ainsi.