Ah bon ? Expliquez alors.
Primo, le Conseil Fédéral compte un UDC. Et il se pourrait fort bien que l'UDC gagne un second siège. Ce n'est pas une instance apolitique ne dépendant de personne pour décider.
Deuxio, un Conseil Fédéral tentant de s'opposer à une votation échue, ca n'existe pas pour la bonne raison qu'il risquerait de se retrouver avec une nouvelle votation sur le coin de la tronche précisant exactement le contenu d'une loi. C'est tellement peu probable que je ne vois pas d'autre alternative dans un tel cas de figure qu'une démission du Conseil.
De toute facon, c'est le parlement qui vote à la fin. Et si le parlement joue avec les pieds du peuple, il se retrouverait aussi avec le peuple sur le dos et donc de nouvelles votations.
Voyez-vous, la Suisse est une véritable démocratie, le dépositaire final du pouvoir, c'est le peuple.
Je ne sais pas pourquoi vous revenez tout le temps sur les minarets qui est une problématique interne, ça n'a strictement rien à voir. On parle d'accords de libre circulation que la Suisse a ratifié, et d'une problématique ou les suisses ne sont plus du tout unanimes, ou le pouvoir et le patronat sont clairement opposés à ce résultat.
C'est vous qui avez un problème avec les minarets: j'évoque deux autres votations qui ne vous perturbent pas, étrangement. On est dans le même cas de figure. Prison à vie, expulsion des criminels étrangers, minarets: "On ne peut pas voter cela, la Suisse a ratifié la Convention Européenne des Droits de l'Homme, blablabla".
Votation acceptée. Et... rien. La Suisse fait toujours partie du Conseil de l'Europe. Ces histoires de traités impossible à renégocier ou totalement incompatible avec le résultat de la votation, c'est du vent intégral. L'UE n'a pas (encore) ce qu'il faut pour s'opposer directement à une démocratie.
C'est un peu comme en France l'unanimité à interdire le voile à l'école, mais le rejet du vote contre la constitution qui a été simplement annulé parce que n'allant pas dans l'intérêt des dirigeants.
C'est ce que je disais: pour comparer les institutions francaises aux institutions suisses, il ne faut rien connaitre à ces dernières (ou aux deux).