Haaa!!, Hans, je prenais l'exemple de la constitution européenne pour une raison simple. On ne rejette pas un référundum en France, ce n'est pas ce qui s'est passé. Les Français ont voté non, on a trouvé une voie de contournement: on renome le texte et on dit que c'en est un nouveau.
Une voie de détour. Car voici le texte de cette votation:
Le nombre des autorisations délivrées pour le séjour des étrangers en Suisse est limité par des plafonds et des contingents annuels. Les plafonds valent pour toutes les autorisations délivrées en vertu du droit des étrangers, domaine de l’asile inclus. Le droit au séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales peut être limité.
http://www.ejpd.admin.ch/content/ejpd/f ... 02-09.html
Les voies de contournement sont évidentes et simples, surtout dans un parlement ou l'UDC est minoritaire. Cela sera par exemple fixer des contingents élevés ou bien ne pas limiter le regroupement familial car cela est facultatif. Et en 3 ans ça sera facile à faire. A partir du moment ou les dirigeants et le patronat y sont opposés, il y a toutes les chances que cette votation finisse comme une coquille vide.
Ensuite, Haaaa!!, je vous trouve gonflé de me dire que je n'y connais rien. Je vous explique comment fonctionne la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Celle-ci ne statue que lorsqu'elle est saisie par une victime d'une loi qu'elle estime injuste. La CEDH ne statue pas contre une loi nationale même si elle est contraire à sa convention.
Cela veut dire que l'affaire de la votation des minarets n'est pas terminée. Cette votation a été adoptée. Mais si un jour des musulmans veulent construire une mosquée avec minarets (ce qui reste peur probable) et que l'état les en empêche, alors là la CEDH pourra statuer sur ce droit bafoué, comme expliqué ici:
http://www.humanrights.ch/fr/Suisse/int ... ntent.html
«En l'espèce, la Cour relève que le requérant se plaint essentiellement que la disposition constitutionnelle litigieuse heurte ses convictions religieuses. Il ne met dès lors en avant aucun commencement d'application de celle-ci et n'allègue, par ailleurs, pas que celle-ci ait déployé un quelconque effet concret à son égard. De l'avis de la Cour, le requérant n'est donc pas directement victime de la violation alléguée de la Convention. En l'absence d'allégation quant aux effets de la modification constitutionnelle litigieuse sur ses proches, il ne saurait non plus être considéré comme une victime indirecte. »
Dans le cas de la votation anti-immigration, c'est très différent car les enjeux seront beaucoup plus importants et impactants au niveau économique.
Enfin, sur le terrain de la démographie. En Suisse, il y a 8 millions d'habitants. Un solde migratoire de 8000 personnes représente environ 0.01% de la population. Ce solde représente à peu près le nombre de naissances par an en Suisse, et donc proportionnellement et approximativement le nombre de jeunes entrant dans la vie active chaque année (à qui il faut un appart, une voiture etc), on ne dit pourtant pas que ces naissances sont un désastre. En fait, il n'y a absolument aucune étude, aucun appel des institutions, rien qui démontre que ce solde migratoire ridicule représente un problème quelconque. Ce n'est que spéculatif, d'autant plus que la plupart de ces travailleurs n'y ont pas leur résidence principale et que les indicateurs sociaux de la Suisse eux sont stables.