Moi je considère que l'être est humain dès sa conception, point de vue objectif. Car à vrai dire, je ne vois pas d'autre discontinuité dans le phénomène du vivant. Il n'y en a que deux. La conception et la mort.
Comme dirait Zazie : objectivité mon c... !
(J'ai bien noté que vous mettez vous-même de l'eau dans votre vin de messe un peu plus loin).
Ni la conception ni la mort ne sont "objectifs". Et les discontinuités sont celles qu'établit votre entendement.
S'agissant de la mort, par exemple, on ne sait pas ce que c'est. Jadis on considérait comme "mort" quelqu'un qui ne respirait plus (c'était le test "objectif"). Cela a sans doute valu à nombre de gens de se faire enterrer vivants...(faut dire qu'on mettait une glace devant la bouche pour observer la buée, test un peu grossier...). Maintenant, on a décidé que c'était l'arrêt de l'activité cérébrale (mesurée par des instruments, pas par Dieu).
J'ajoute au passage qu'il est condamnable (et condamné) de s'en prendre à des morts (profanation de sépulture) même s'ils n'ont plus de conscience.
Les arguments sur l'objectivité, la discontuinité, etc. se retournent comme des gants. Comme on le voit dans le présent sujet, où l'on ne voit pas pourquoi, sur ces instances mêmes, on n'en viendrait pas à dire, en effet : qu'est-ce que c'est que ce mythe irrationnel de La Naissance ? Pourquoi, sous prétexte qu'il n'est plus dans l'uterus, le bébé serait-il un être complètement différent de ce qu'il était 5 minutes avant ? Pourquoi, à 12 semaines, il est humain, mais pas la veille ?
C'est une question de morale, ce n'est pas un question d'objectivité ni de raisonnement.
Je vois que vous me contredisez uniquement sur la discontinuité que représente la mort, et non sur la conception. Ce qui me fait dire qu'en définitive vous êtes d'accords avec moi concernant la discussion qui nous intéresse. A savoir, à partir de quand peut on considérer qu'un être est humain ?
Mais rassurez vous, même si je considère que la mort constitue une discontinuité d'un point de vue biologique, ce qui est difficilement contestable, je n'en viens pas pour autant à piétiner les cadavres, ne serait ce parce que l'âme du défunt peut être à proximité et que cela serait quand légèrement vexatoire pour ce dernier.
Sinon, c'est le fait de tuer un être humain qui est une question de morale. Le fait d'être un être humain peut être défini de manière tout à faire rationnelle et même matérialiste. A savoir, le produit de la fusion du patrimoine génétique d'un homme et d'une femme. C'est la définition la plus simple et, du moins, la moins subjective.
Après, d'un point de vue purement matérialiste, il n'y a aucune loi de la physique, ni de la biologie, qui empêche de tuer qui que ce soit, ni de piétiner les cadavres.
Tu biaises le débat dès le départ en postulant que l'embryon est un être .. ensuite évidement son patrimoine génétique est humain ... comme celui de mon appendice.
Mon appendice est il un être ?