cadmos
Cadmos, je vais avoir du mal à m’en remettre, mais je ne peux qu’approuver vivement le texte de ton dernier post.
En fait, pour ne rester qu’à l’époque moderne, pratiquement toute la bonne société, au XIX° siècle, était antisémite. Depuis le bas Moyen-âge, c’est l’église catholique qui a été la gardienne de l’orthodoxie de l’enseignement. Et pour d’excellentes raisons qu’il faudrait préciser, c’est elle qui a suscité l’apparition de l’antisémitisme depuis le X° siècle. Et l’a soigneusement entretenu. Les classes régnantes européennes, depuis la fin de l’empire romain, ont utilisé les communautés juives selon leurs besoins, tantôt leur facilitant la vie, tantôt les chassant après les avoir spoliées
En revenant à l’époque moderne, toutes les bulles papales du XIX° siècle sont des appels au pogrom. C’est dans cette optique, la haute hiérarchie catholique de l’époque ayant assimilé judaïsme et communisme, que les français qui se sont engagés dans la division SS Charlemagne pour partir combattre à l’Est avec les allemands, n’ont fait que suivre les prescriptions papales du siècle précédent.
Toute la bonne société était catholique, et automatiquement antisémite. La littérature l’était, et toute la bonne société jusqu’à la guerre de 14-18 était antisémite. Tous les grands écrivains de la première moitié du siècle dernier, le XIX°, et les enfants de la bourgeoisie financière et politique du siècle précédent, tous étaient peu ou prou antisémites. Les choses n’ont commencé à s’améliorer réellement au niveau de l’enseignement qu’après la Libération. En relation directement proportionnelle à la perte d’influence de la religion catholique.