Bref, Nietzsche n'aurait sans doute pas mis les juifs dans les camps, puisqu'ils les considéraient comme supérieurs, mais il y aurait mis les chrétiens, les handicapés, et probablement les doux.
Mais, ouf, Nietzsche n'est pas antisémite. Il est donc sauvé et obtient les honneurs de Courtial.
Non, Nietzsche n'a aucun besoin des faveurs de Courtial.
Nietzsche était un des plus grands penseurs, il était, dans cet ordre, le genre de choses qui n'arrivent qu'une fois par siècle et encore et qui ne nécessitent nul assentiment d'un Courtial ou d'un autre.
Et ce n'est pas moi qui l'ai mis en balance avec Soral ni avec Kant. Je tiens au contraire ce genre de parallèle pour une insulte.
Je me suis contenté de rappeler une ou deux choses sur Nietzsche, que je n'avais moi-même pas comparé à Soral, ce sont d'autres qui l'ont fait. Je n'ai fait de mention de sa pensée que parce qu'elle avait été citée et mise en regard avec Soral, ce que je tiens pour une manoeuvre immonde : il n'y a absolument aucun rapport, je redis : aucun rapport , entre Nietzsche et Soral.
Mon pauvre Courtial, le problème voyez vous c'est qu'il y a un abîme entre ce que j'ai dit et ce que vous avez cru comprendre.
Mon propos n'était pas de comparer les pensées de Soral et de Nietzsche, mais concernait la question faussement naïve de Getalife qui nous demandait de résumer la pensée de Soral. Je ne prenais d'ailleurs pas que l'exemple de la pensée de Nietzsche, de Kant et celle de Jean Claude Van Damme, pour démontrer la stupidité de vouloir résumer la pensée de quelqu'un, qu'il soit totalement stupide, incohérent ou bien très intelligent et profond. JCVD étant justement pour démontrer que peut importe la hauteur de l'esprit. La possibilité de résumer une pensée ne signifie strictement.
Bref, mon propos ne portait pas sur le fond de la pensée d'un tel ou un tel, mais sur la question de Getlife.
Mais le problème mon bon Courtial, c'est que vous vous sentez tellement obligé d'en remontrer et d'étaler vos mépris et votre condescendance à vos semblables qu'il a fallu que vous nous fassiez le lettré pédant en nous rappelant que "bah ouais, contrairement au petit néo-nazi qui se renvendiquent à tort de Nietzsche, celui était au contraire très énamouré des juifs." Merci, mais je le savais.
Sur ce quoi je vous réponds, oui c'est bien, mais pour quelles raisons ? Et bien son antichristianisme et son mépris pour la compassion à l'égard des faibles et des pauvres, dont les juifs sont visiblement selon lui l'antithèse, et pour paraphraser de Gaulle "un peuple d'élite, dominateur et sûr de lui même".
Désolé, mais c'est bien vous qui avez voulu amener le débat sur Nietzsche. Car à côté de Kant, j'aurais aussi bien pu prendre Spinoza. A merde, non il est juif, et j'aurais sûrement eu droit à un laïus sur sa judéité. Bon, Heidegger. Ah non, là aussi ça pourrait vous troubler.
Non franchement, Courtial essayer plutôt de répondre au fond de mon propos, sinon on peut jouer longtemps comme cela à digresser à tout va.
Pour ce qui se rapporte à mes rapports avec Nietzsche, vous n'en savez rien, mon pauvre ami, je ne vais pas m'en ouvrir ici, cela serait seulement non compris, mais cela ne se pose pas dans les termes obscurs que vous évoquez.
Comme si le seul intérêt était de ne pas être antisémite et comme si c'était juste un hasard dans sa pensée...
La manière dont je l'aborde répond à un tout autre point de vue, dont je n'ai pas de raison de traiter ici et qui nous éloignerait de toutes les considérations politiques qui nous occupent sur ce forum, qui sont des considérations philosophiques.
Mais je n'ai aucun besoin de me jeter sur Nietzsche, comme vous dîtes, pour y trouver des confirmations de mes idées.
Mais il se trouve que Nietzsche, que cela vous plaise ou non, a dit que les antisémites étaient des porcs - ou plus exactement, qu'il avait plus de respect pour les porcs - ce qui répond à l'injonction de résumer la pensée de Nietzsche sur cette affaire, ce qui était en débat.
Et bien si résumer la pensée de Nietzsche sur ce sujet précis à : "Les antisémites sont des porcs". Vous avouerez que ça ne vole guère plus haut que la pensée nazi : "Les juifs sont des rats.".
Mais voyez vous, malgré le fait que je ne suis pas un grand exégète du bonhomme, "Le gai savoir", m'étant tombé des mains au bout de cent pages, j'ose espérer que la pensée Nietzschéenne même sur ce point précis dépasse ce type de considération animalière. A moins que justement dans la pensée de Nietzsche le surhomme suppose mécaniquement le sous-homme, donc réduit à sa seule nature animale, et ne méritant donc pas les égards dus à l'homme.
Ainsi, moi qui ne devrait pourtant pas m'aventurer sur le terrain du Nietzchéisme académique dont vous êtes l'estimable représentant sur ce forum et aux vues du doux qualificatif que vous m'avez courtoisement gratifié un peu plus bas, je me risquerais malgré à avancer que Nietzsche est finalement peut être l'un des plus grands inspirateurs du nazisme, dans le sens où il lui donne la justification morale de la domination et de la soumission des êtres dits inférieurs. Après, aryens, juifs, chrétiens, handicapés, sur-homme, sous homme, porcs ou rats, peut importe. Ce sont les mêmes règles du jeu mais avec des rôles différents.
Si cela vous amuse de savoir ce que je pense moi-même de la pensée de Nietzsche dans son ensemble, on peut ouvrir un topic là-dessus, pas de problème, j'aurais deux trois trucs à dire.
Mais à mon avis vous n'auriez aucun intéêt à faire cela, je n'aurais pas de difficulté à vous faire apparaître comme un trou du cul, et sans me forcer. Je vous le déconseille, dans votre propre intérêt.
Vous avez probablement raison maitre. Mais comme je l'ai dit plus haut, je n'ai aucune envie de me taper l'ensemble de l’œuvre, tout simplement parce qu'il est chiant à lire et que sa philosophie n'a de toute manière en définitive rien produit de vivant.
Et si je m'essayais avec mes maigres connaissances du sujet à résumer la pensée de Nietzsche je crois que cette photo est la plus parlante de tous les résumés.
JE sais pas, mais pour moi, la philosophie ca doit au minimum permettre de se rapprocher d'une certaine sérénité et paix de l'âme. C'est en tout cas, à peu près la vision qu'en avaient les grecs.
D'ailleurs, j'en viens même à me demander s'il y avait une pensée Nietzschéenne, mais plutôt un foultitude de pensées contradictoires qui l'ont probablement menées là où il a fini.
PS : Par contre, Dostoïevski lui ne m'est jamais tombé des mains.
http://philitt.fr/2013/12/08/nietzsche- ... vient-fou/