. Se borner à croire qu'il n'y a que quatre ou cinq façons de l'aborder, exclue d'entré de jeux toute la constellation des différentes organisations, qui peuvent se revendiquer comme-t-elle, qui ne le fond pas nécessairement (cf "la multitude"), mais qui pourtant en réunissent tous les points de jonction. C'est un système qui de par son mouvement ne souffre d'aucun paradigme ou de définition capable d'en circonscrire la réalité. L'Altérité avant et prévalant sur la norme, donc sur le Commun.
Pas une idéologie, c'est ce que je me suis efforcé de montrer. Non seulement ce n'est pas une idéologie au vrai sens du terme, mais ce n'en est pas une au sens qui est adopté ici, c'est-à-dire l'imagination d'un Système politique appelé à s'imposer, à s'implanter (ici seulement ou dans l'ensemble du Monde).
Dans ce sens-là (non essentiel et dégradé, à mon avis, mais admettons), il ne s'agit pas de faire comme les religions : rêver à une domination universelle (il n'y aura plus de problème quand tout le monde sera musulman, ou attendra le retour du Christ, etc.) ou les Systèmes Politiques, les Modèles, etc.
C, on ne sait plus comment il faudrait le dire. Comment réfréner les ardeurs de Getalife, qui rêve de mettre des milices privées qui tabasseront les travailleurs, mais de façon privée (c'est mieux que de se faire défoncer la gueule par un agent de l'Etat, il semble...) pour que le Capitalisme anarchiste se maintienne à tout prix, etc.
Mais il ne s'agit pas d'un Système qui devrait s'imposer (et par conséquent se maintenir), c'est précisément ce que veut dire le mot "anarchisme".
Je crois qu'il y a surtout un obstace intellectuel : "anarchisme", on va le comparer à "socialisme", à "capitalisme", alors que l'intérêt c'est justement de faire exploser cela et de faire ressortir que la question n'est pas de substituer un régime, un système à un autre, mais de penser autrement qu'en terme de régime et de système.
Oui, alors du problème de la sémiologie. Lorsque je parle système, je l'entend surtout dans le sens systémique et non pas systématique. Donc d'une analyse d'un phénomène globale où plusieurs causes différentes (implicites comprises) mais coordonnées participent au fonctionnement d'un même ensemble non divisible; et non pas, comme Getalife, d'une opinion excessivement généralisée par un entrainement et/ou une facilité de pensée.
Après peu importe comment tu veux le nommer, savoir vivre, hygiène de vie, utopisme, etc. mais, pour s'organiser, il faudra bien trouver une terminologie faisant consensus.
A mon sens, pour imaginer autre chose, on doit tout d'abord séparer l'idéologie, l'économie, la politique afin de les déconstruire chacune dans leur coin, mais on ne doit surtout pas oublier que ces formes de pensée répondent essentiellement à notre forme d'organisation cérébrale et qu'elles renvoient à une ontologie, qu'on le veuille ou non, dont on a hérité. Du coup, toujours pour moi, la création ex-nihilo, me semble être un abus de langage, dans le sens où, même dans le meilleurs des cas, tu ne peux pas transcender ton rapport à toi même, aux autres, à l'Autre, à ton environnement, bref à ta propre réalité.