La représentation suppose l'exécution de la volonté du représenté.
Donc il faut connaître cette volonté. Il faut mettre en oeuvre cette volonté.
Ni l'un ni l'autre ne semble possible dans le cadre d'une élection présidentielle où des millions de gens avec des aspirations diverses votent pour une et même personne. La même chose vaut pour toutes les élections.
La représentation est la fiction de la "démocratie" indirecte. Celle-ci s'écroule avec la mise à nu de cette fiction.
Le mot fiction est un peu fort.
Par clientélisme, les députés font des choix basés sur la nature de leur circonscription, agricole, industrielle, citadine, en ce sens ils les représentent.
Ce n'est pas considéré comme normal. Le député reste un député national, et il devrait prendre des décisions basés sur l'intérêt général et pas celui de sa circonscription.
Les représentants pourraient consulter les gens avant de prendre une décision.
Ce n'est pas notre modèle.
Notre modèle, c'est que chaque candidat annonce une ligne/un projet, et que les gens choisissent la ligne avec laquelle ils sont d'accord.
Il s'agit d'un mandat, c'est à dire que l'élu peut en pratique faire ce qu'il veut ensuite.
On peut dire qu'aux présidentielles et s'il est confirmé par le vote législatif, on élit un dictateur pour 5 ans.