Si ces revendication ne naissent pas au sein de la société, c'est parce que en temps normal, monsieur tout le monde doit payer seul la facture. Monsieur tout le monde préfère donc garder ses derniers pour des dépenses plus prioritaires. En revanche, le bien né qui a les moyens de payer la facture trouvera le code moral séculaire bien encombrant.
Une revendication peut exister sans s'exprimer par les modes habituels. Surtout quand ces modes d'expression sont très encadrés. Ce n'est pas car les jeunes des années 60 n'étaient pas tous étudiants à la Sorbonne qu'ils n'avaient rien à dire sur la société de leur époque.
Cela rejoint le constat que la société est plus accueillante à l'égard des idées qui promeuvent un certain confort de vie. Ce qu'il faut comprendre c'est que les règles sociétales ne s'appliquent pas de la même façon que les règles sociales.
Les règles sociétales s'appliquent à l'individu et n'entrainent généralement pas de sanction officielles ou d’Étatique. La sanction appliquée suite à la transgression de règles sociétales se traduit par le changement du comportement d'autres individus. Il y a autant de "sanction" que d'individu, un père traitera différemment sa fille mère en fonction de sa personnalité. Les règles sociétales n’entrainent normalement pas de révoltes ni revendication parce qu'elle renvoient des individus à leur fautes.
Il en va autrement avec des règles sociales. Les règles sociales, qu'elles soient implicites ou explicites, s'appliquent a une partie de la population. Cette sous
population se voit catégorisée par ses dites règles et par le type de relation qu'elle entretien avec d'autres catégories de population. C'est parce que des individus partagent un sort commun imposées non par des actions individuelles mais par leur appartenance à une caste que nait la conscience de groupe qui débouche sur des revendications voir des révoltes.
Les révoltes d'esclaves, les grèves ou les mutineries sont foison en histoire parce que des gens de même condition discutent entre eux. Pour les révoltes sociétales il faut un porte voix assez puissant pour sensibiliser la masse à des problèmes d'individus. Qui a assez de loisir et les moyens d’accéder à ce porte voix ?
Les phénomènes spontanée que sont les révoltes n'ont rien à voir avec ces pseudo-revendication entretenue par l'élite gauchiste qui tente, par la manipulation compassionnelle, de faire passer l'acte individuel en contradiction avec la règle sociétale en vigueur pour une cause de classe (quelle classe ? celle qui a les moyens de jouir). Toute ces années de gauche sociétale font qu'aujourd'hui il est quasiment possible de s'enculer sur la voie publique à l'occasion de certaines festivités mais les inégalités demeurent et se sont mêmes agavés.
En 68 mon père était élève d'un lycée technique où la philo c'était pas vraiment la matière dominante. Et où les enfants de bourgeois étaient minoritaires. Et pourtant ça n'a pas empêché les grèves et les débats à n'en plus finir sur tous sujets, notamment sociétaux. En fait la parole s'est libérée d'un coup sur des frustrations ou des colères qui étaient bien là. Mais qui ne pouvaient pas s'exprimer. Pour les femmes pareil. Ma mère qui était ouvrière à la chaine m'en a raconté des vertes et des pas mures : jeunes femmes foutues à la rue par la famille car tombées enceintes, d'autres qui se mariaient avec le premier venu uniquement pour échapper au cloisonnement familial, avortements clandestins, abandons d'enfants, mariages arrangés, divorcées ou célibataires considérées comme des trainées, privilège des garçons pour les études, etc. Quand la parole s'est libérée tout ça est aussi sorti d'un coup.
Je ne suis pas insensible au sort des mères célibataires et autres avortement clandestins mais il faut que vous compreniez qu'a la base de ces drames, il y a un acte individuel. Un acte que l'on peu choisir de faire ou non sans mettre sa vie en danger. Un enfant c'est avant tout une bouche a nourrir et un adulte qui doit abandonner son activité pour subvenir au besoin de l'enfant. Dans des conditions de vie précaire, la prise en charge d'un enfant est particulièrement lourd. Certains peuples nomades pratiquaient l'infanticide et du coups étaient moins stricte pour ce qui est des règles matrimoniales. Objectivement celui qui accepte d'élever un enfant qui n'est pas le sien est une aberration d'un point de vue évolutionniste.
La libéralisation dont vous parle est surtout une déresponsabilisation. Il reste plus qu'a espérer que le pétrole pas cher permettent encore à nos mères célibataires d'élever leur enfant seul quelques temps...