Ma famille, c'est la France.
Ma famille ce n'est pas la France (qui en tant que telle ne m'est rien), ce sont les miens, ceux de mon sang (ou par alliance), ceux que je connais, quelle que soit leur nationalité... Me sont plus étrangers des gens de ma nationalité que je ne connais pas que ceux de mon sang, fussent-ils étrangers.
Toute personne ayant du sang français est de ma famille.
Vous n'avez d'autres valeurs que celle de l'argent.
Je vous parle de la famille de sang (ou de nom), c'est déjà une valeur "autre que l'argent". J'accepte la solidarité avec les miens, même avec des collatéraux, cousins plus ou moins éloignés (ma grand-mère paternelle avait 25 cousins germains) qui respectent nos codes (à charge donc de réciprocité et de respect dû au clan familial). Mais pas avec les "autres", les étrangers à ma famille. Cette famille n'a rien à voir avec la nation, elle peut (et elle est, dans mon cas) "transnationale", avec une branche française, une branche anglaise, une branche allemande, une branche italienne, une branche belge, etc. La patrie, aujourd'hui, n'a plus de sens, c'est un concept complètement obsolète, sauf pour les démunis qui attendent tout de l'Etat par solidarité obligée des plus nantis qu'eux, obligés de financer leur misère et tous les soulagements, ce qui était autrefois le rôle de l'Eglise et des associations charitables, certainement pas de l'Etat...
Enfin, le concept de "nation" n'est apparu qu'avec la RF et ne s'est répandu que très lentement. Avant cette époque, sous l'Ancien Régime, cela ne voulait rien dire, encore moins le concept de "sentiment national".