Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient ne sont en sécurité nulle part à l’exception de la Jordanie, d’Israël et du Liban. Qui a dit cela? François Fillon, dont c’est désormais le seul combat politique puisqu’il a renoncé, depuis bientôt trois ans, à toute bataille en France, sauf pour se défendre lui-même comme c’était le cas cette semaine devant les juges. Il se bat pour les chrétiens d’Orient depuis trente-cinq ans.
Le 12 décembre dernier, devant ses amis réunis au Sénat, il insistait: «Le sort des chrétiens d’Orient et des autres minorités est le prélude de notre propre sort.» Il énumérait les pays où les chrétiens avaient été les victimes des islamistes qui ne leur promettaient que «le cercueil ou la valise». «En Afghanistan, on chassa les Soviétiques en réveillant le djihad. En Arabie saoudite, le commerce du pétrole commanda notre silence. En Irak, on chassa une dictature en faisant place nette à un califat moyenâgeux. En Syrie, faute de stratégie et de réalisme, on laissa aux Russes et aux Iraniens le pouvoir de dicter l’avenir de toute la région…» Beau résultat!
En Irak, les chrétiens étaient 1,5 million il y a quinze ans ; depuis, ils ont été divisés par dix! En Syrie, ils étaient encore 1,5 million en 2011, et trois fois moins l’an dernier… Le 20 janvier, trois membres français de l’organisation SOS Chrétiens d’Orient, accompagnés par un guide local, disparaissaient aux environs de l’ambassade de France à Bagdad. Depuis, on les pleure. En 2018 dans le monde, dernière année dont les chiffres soient disponibles, 4 305 chrétiens ont été assassinés pour leur foi, soit 1239 - un quart - de plus que l’année précédente! Le nombre d’églises vandalisées, détruites ou fermées, qui était de 793 en 2017, s’est élevé à 1 847 en 2018, selon les chiffres de l’organisation protestante Open Doors…
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