J'ai eu le bac S avec (petite) mention en ayant 5 à l'épreuve de maths et en tournant à 1 de moyenne dans cette matière en terminale.

Je ne suis pas le seul dans ce cas à ma connaissance même si là c'était vraiment extrême.

J'en suis la preuve.

Bac S en 2008, spé Maths, avec 5/20 en Maths (coeff 9) ; puis DEUG de Biologie de l'environnement, puis Licence d'Histoire.

Les maths ? Connais pas. Et pourtant je suis titulaire d'un Bac S (spé Maths).

Pourquoi avoir choisi un Bac S si vous etiez mauvais en maths? J'ai souvent remarqué que beaucoup de lycéens prennent S alors meme que ce n'est pas le bac qui leur est le + favorable. J'ai toujours trouvé cela stupide...Surtout pour faire histoire après

Perso j'étais pourtant assez bon en maths mais bien meilleur dans les matières littéraires, jamais je n'aurais pris S

Nous l'avons déjà évoqué, ce sont des stratégies pour se retrouver dans les bonnes classes (ou éviter les plus mauvaises). Dans cette perspective, les disciplines importent peu : on pourrait faire des classes en sélectionnant les meilleurs joueurs d'échecs, le résultat serait à peu près le même.

Autre exemple, choisir l'allemand LV1 plutôt que l'anglais. Pourquoi ? Parce que c'est une langue réputée plus difficile que l'anglais (c'est un mythe, mais peu importe) et qui écartera donc mécaniquement les brèles ou un grand nombre d'entre elles. C'est à peu près la certitude d'être dans un bon groupe car, pour des raisons d'organisation évidentes (emplois du temps, etc.) on regroupera souvent tous les germanistes ou les latinistes.

Cette logique prévaut aussi à l'intérieur même de la série S : vous avez l'élite, les spécialistes des maths, puis la sous-élite (les physiciens-chimistes ou "sciences de l'ingénieur", etc) enfin la plèbe des svtistes, qui regroupe une partie des gens qui s'intéressent à la biologie (médecine, etc.) et par une autre partie de littéraires faibles en maths mais qui ont un bon niveau en général. On peut fort bien retrouver ces derniers dans les prépas ou les études "littéraires".

Nous l'avons déjà évoqué, ce sont des stratégies pour se retrouver dans les bonnes classes (ou éviter les plus mauvaises). Dans cette perspective, les disciplines importent peu : on pourrait faire des classes en sélectionnant les meilleurs joueurs d'échecs, le résultat serait à peu près le même.

Autre exemple, choisir l'allemand LV1 plutôt que l'anglais. Pourquoi ? Parce que c'est une langue réputée plus difficile que l'anglais (c'est un mythe, mais peu importe) et qui écartera donc mécaniquement les brèles ou un grand nombre d'entre elles. C'est à peu près la certitude d'être dans un bon groupe car, pour des raisons d'organisation évidentes (emplois du temps, etc.) on regroupera souvent tous les germanistes ou les latinistes.

Cette logique prévaut aussi à l'intérieur même de la série S : vous avez l'élite, les spécialistes des maths, puis la sous-élite (les physiciens-chimistes ou "sciences de l'ingénieur", etc) enfin la plèbe des svtistes, qui regroupe une partie des gens qui s'intéressent à la biologie (médecine, etc.) et par une autre partie de littéraires faibles en maths mais qui ont un bon niveau en général. On peut fort bien retrouver ces derniers dans les prépas ou les études "littéraires".

Je n'en pensais pas aussi long lorsque j'étais lycéen.

Je n'ai jamais non plus compris cette obsession à considérer que la matière discriminante séparant l'élite des autres serait les maths. J'étais bon en maths comme je l'ai dit mais les maths m'ennuyaient ce qui était à mes yeux une raison suffisante pour en faire le moins possible.

1/ pour deux filles (il y a prescription, j'étais jeune)

2/ éviter de me retaper une classe de beaufs et beaufettes comme en seconde

3/ parce que je me voyais continuer dans les sciences de la vie et de la terre.

Bizarrement et meme si je ne l'aurais jamais fait, cette raison me semble + valable que tous les calculs précédents: au moins on sent encore la jeunesse là dedans

Je n'en pensais pas aussi long lorsque j'étais lycéen.

Je n'ai jamais non plus compris cette obsession à considérer que la matière discriminante séparant l'élite des autres serait les maths. J'étais bon en maths comme je l'ai dit mais les maths m'ennuyaient ce qui était à mes yeux une raison suffisante pour en faire le moins possible.

En effet, on aurait pu prendre une autre discipline, peut-être.

Choisir les maths n'est toutefois pas une mauvaise idée : non pas, comme le disent les ignorants, parce que ce serait une discipline plus utile qu'une autre : l'immense majorité des gens ne se serviront jamais des maths dans leur vie, privée ou professionnelle. Ca leur servira à peu près autant que le Grec ancien et bien moins que la mécanique auto. (1)

Non, l'intérêt, c'est que c'est plus "démocratique", disons, en ce que cela favorise plus l'intelligence que le statut social et le "capital culturel": les littéraires, qui vont se passionner pour le Grec et le Latin (c'est là-dessus que l'on sélectionnait, il y a 50 ans, disons) sont souvent des gens dont les parents sont cultivés, ont une bibliothèque à la maison, qui ont voyagé à l'étranger, qui vont au théâtre, au musée, etc.

Pour faire des maths, il n'y a pas besoin de fric : un crayon une gomme, on peut déjà faire beaucoup de choses.

La sélection par les maths est donc moins de la reproduction sociale que celle par les "humanités".

(1) je ne parle pas des maths élémentaires indispensables, les 4 opérations, la règle de 3 et quelques autres du même genre, qui devraient être acquises bien en amont : nous parlons bien du lycée, hein. Dans ma vie, je me sers tous les jours d'une règle de 3, pour ne pas me faire arnaquer par un téléphoniste ou un marchand de légumes. Je ne me sers jamais du calcul intégral.

Nous l'avons déjà évoqué, ce sont des stratégies pour se retrouver dans les bonnes classes (ou éviter les plus mauvaises).

Je n'en pensais pas aussi long lorsque j'étais lycéen.

.

t'inquiètes pas, il y a des parents qui pensent très loin la stratégie familiale, jusqu'à choisir l'appartement dans la bonne rue, pour être sûr d'aller dans le bon lycée.

Et après, certains sortent les stupidités habituelles: ils sont tous intelligents dans cette famille, tous les enfants ont été admis en classe prépa. En fait c'est surtout le fruit d'une longue construction: fille au pair allemande comme nounou, séjour linguistique en Allemagne dès 13 ans, tout ça pour faire des points aux examens et concours.

Et tu as fait quoi après (sans vouloir être intrusif ) ?

Faculté de sciences humaines (suicide social quand j'aurais pu cartonner dans un truc en rapport avec la biologie ou la chimie, quoique mon daltonisme était un frein en plusieurs domaines).

Tu aurais eu des problèmes avec Lucky Luke.

Tagada - Tagada voilà les Dalton... !

Pourquoi avoir choisi un Bac S si vous etiez mauvais en maths?

1/ pour deux filles (il y a prescription, j'étais jeune)

2/ éviter de me retaper une classe de beaufs et beaufettes comme en seconde quitte à me retrouver chez les enfants de bourges

3/ parce que je me voyais continuer dans les sciences de la vie et de la terre.

1/ Peu d'informations et mauvaise orientation au Lycée

2/ Pression des parents pour faire S

3/ J'ai quand même hésité entre S et ES (intéressé par l'Histoire et la Biologie) ; finalement les deux points ci-dessus ont fait que j'ai choisi S.

Nous l'avons déjà évoqué, ce sont des stratégies pour se retrouver dans les bonnes classes (ou éviter les plus mauvaises).

Je n'en pensais pas aussi long lorsque j'étais lycéen.

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t'inquiètes pas, il y a des parents qui pensent très loin la stratégie familiale, jusqu'à choisir l'appartement dans la bonne rue, pour être sûr d'aller dans le bon lycée.

Et après, certains sortent les stupidités habituelles: ils sont tous intelligents dans cette famille, tous les enfants ont été admis en classe prépa. En fait c'est surtout le fruit d'une longue construction: fille au pair allemande comme nounou, séjour linguistique en Allemagne dès 13 ans, tout ça pour faire des points aux examens et concours.

Non c'était déjà pour connaître parfaitement l'allemand et pouvoir y émigrer , en prévoyant que la France allait éternellement vivre empêtrée dans son stupide "système Gaullo-Marxiste" et engraisser ( pour rien) deux fois plus de fonctionnaires administratifs que les Allemands.

Eh bien c'était bien joué... !

Ingénieur en France : l'Etat te volera TOUT. Surtout ton Patrimoine... !

En Allemagne l'Etat allemand te fera des ponts de fleurs et d'argent.

Faut vous "tirer" je vous dis, passé ce mois de septembre... si le Président Hollande ne se remue pas les glaouis plus encore qu'en ce moment... c'est la faillite généralisée... du Pays.

Saint Drôme, Priez pour nous...

Et Pape Jean 23, faites des miracles ... bon sang !

Pourquoi avoir choisi un Bac S si vous etiez mauvais en maths?

1/ pour deux filles (il y a prescription, j'étais jeune)

2/ éviter de me retaper une classe de beaufs et beaufettes comme en seconde quitte à me retrouver chez les enfants de bourges

3/ parce que je me voyais continuer dans les sciences de la vie et de la terre.

1/ Peu d'informations et mauvaise orientation au Lycée

2/ Pression des parents pour faire S

3/ J'ai quand même hésité entre S et ES (intéressé par l'Histoire et la Biologie) ; finalement les deux points ci-dessus ont fait que j'ai choisi S.

Pourtant l'Histoire/Géo et SPCN ça n'a strictement rien à voir comme motivations..

Pour répondre à la question du topic, avec un bac ES tu peux faire une poursuite d'études partout sauf en Médecine (et difficile en Fac de Sciences ou prépa scientifique). Mais sinon tu peux aller partout : économie, droit, langues, lettres, sciences humaines, etc...

Et oui, il y a plus de bâcheliers S que ES...

Et le bac S ne forme pas que des scientifiques. Après un bac S on peut tout faire, sauf une fac d'éco. J'ai moi-même eu un Bac S et suis allé en fac d'Anglais. Et j'ai mieux réussi que certains Bac L.

  • [supprimé]

regardant les résultats locaux du bac , je ne suis rendu compte que le BAC ES était extrêmement prisé.

Quand on connait le programme: l'étude des grandes théories économiques: marxisme, keynésianisme, le marché, la demande,........enseignés par des profs clairement à gauche, je me demande pourquoi on forme autant de jeunes dans ce domaine ( d'ailleurs on forme ou on déforme ?).

Je suis d'autant plus surpris que le bac S est le seul Bac scientifique qui existe , d'un niveau élevé en math, donc non accessible pour les niveaux moyens ( d'où la voix de garage du BAC ES).

Je suis pour le retour du BAC D, un bac scientifique de niveau moyen en math-physique, mais incluant un bon niveau en Biologie. D'ailleurs, il devrait être le seul BAC permettant une entrée en fac de médecine et dans les formations paramédicales.

En tout cas, il serait urgent de former plus de scientifiques et moins de prétendus économistes. Et arrêter de dire que les carrières scientifiques sont réservées à une élite.

Les pays en croissance, ne font pas cette erreur française.

Il faut arrêter de croire qu'un bachelier en S deviendra un scientifique.

C'est de l'ordre de 1 sur 300.

J'en suis à me dire que ces "spécialisations" au lycée ne servent à rien. La spécialisation devrait se limiter sur des options à la marge.

J'en suis à me dire que ces "spécialisations" au lycée ne servent à rien. La spécialisation devrait se limiter sur des options à la marge.

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Pour répondre à la question du topic, avec un bac ES tu peux faire une poursuite d'études partout sauf en Médecine (et difficile en Fac de Sciences ou prépa scientifique). Mais sinon tu peux aller partout : économie, droit, langues, lettres, sciences humaines, etc...

Et oui, il y a plus de bâcheliers S que ES...

Et le bac S ne forme pas que des scientifiques. Après un bac S on peut tout faire, sauf une fac d'éco. J'ai moi-même eu un Bac S et suis allé en fac d'Anglais. Et j'ai mieux réussi que certains Bac L.

Moi BAC S et j'ai fait histoire.

Sinon, je connais quelqu'un qui a fait un bac S et qui a très bien réussi en éco, donc si on peut très bien faire de l'éco après un bac S.

regardant les résultats locaux du bac , je ne suis rendu compte que le BAC ES était extrêmement prisé.

Quand on connait le programme: l'étude des grandes théories économiques: marxisme, keynésianisme, le marché, la demande,........enseignés par des profs clairement à gauche, je me demande pourquoi on forme autant de jeunes dans ce domaine ( d'ailleurs on forme ou on déforme ?).

Je suis d'autant plus surpris que le bac S est le seul Bac scientifique qui existe , d'un niveau élevé en math, donc non accessible pour les niveaux moyens ( d'où la voix de garage du BAC ES).

Je suis pour le retour du BAC D, un bac scientifique de niveau moyen en math-physique, mais incluant un bon niveau en Biologie. D'ailleurs, il devrait être le seul BAC permettant une entrée en fac de médecine et dans les formations paramédicales.

En tout cas, il serait urgent de former plus de scientifiques et moins de prétendus économistes. Et arrêter de dire que les carrières scientifiques sont réservées à une élite.

Les pays en croissance, ne font pas cette erreur française.

Il faut arrêter de croire qu'un bachelier en S deviendra un scientifique.

C'est de l'ordre de 1 sur 300.

J'en suis à me dire que ces "spécialisations" au lycée ne servent à rien. La spécialisation devrait se limiter sur des options à la marge.

De toute évidence, un bac S ne spécialise pas. On fait quasiment toutes les matières en terminale S (sauf l'histoire-géo, mais celle-ci va revenir bientôt).

t'inquiètes pas, il y a des parents qui pensent très loin la stratégie familiale, jusqu'à choisir l'appartement dans la bonne rue, pour être sûr d'aller dans le bon lycée.

Et après, certains sortent les stupidités habituelles: ils sont tous intelligents dans cette famille, tous les enfants ont été admis en classe prépa. En fait c'est surtout le fruit d'une longue construction: fille au pair allemande comme nounou, séjour linguistique en Allemagne dès 13 ans, tout ça pour faire des points aux examens et concours.

C'est quand meme un phénomène assez récent. J'ai 30 ans donc je ne suis pas non plus vieillissime mais j'ai le sentiment que nous étions beaucoup + "cool" à l'époque: ce genre de raisonnement que certains évoquent, je ne l'aurais jamais eu à l'esprit. Il y'a depuis quelques années une obsession vis à vis du cursus qui, effectivement pour certains parents, commençent dès la primaire. On est en train de se "japoniser" à ce sujet....

J'en suis à me dire que ces "spécialisations" au lycée ne servent à rien. La spécialisation devrait se limiter sur des options à la marge.

Totalement d'accord, pour les bacs généraux mais je pense que c'était évident dans ton raisonnement

Il me semble que le Bac ES est le successeur du Bac B.

Le programme de math est trop faible pour les Science Eco.

Quand j'étais en maîtrise, il y avait qu’une seule étudiante qui avait un Bac B, mais elle travaillait comme une malade et nous la cornaquions. Et son copain qui était avec nous et aujourd'hui avocat connu était braillant.

Ceux qui avaient un BAC B se dirigeaient vers une filière Economie et sociale, mais trapue en math

Pourquoi avoir choisi un Bac S si vous etiez mauvais en maths? J'ai souvent remarqué que beaucoup de lycéens prennent S alors meme que ce n'est pas le bac qui leur est le + favorable. J'ai toujours trouvé cela stupide...Surtout pour faire histoire après

Perso j'étais pourtant assez bon en maths mais bien meilleur dans les matières littéraires, jamais je n'aurais pris S

A mon époque (je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui) il y avait le Bac S et puis les autres. Un bac S c'était pour ainsi dire le seul qui puisse poser de réelles difficultés et donc qui ait une valeur appréciable; c'est en tout cas le discours qu'on entendait.

Pourquoi avoir choisi un Bac S si vous etiez mauvais en maths? J'ai souvent remarqué que beaucoup de lycéens prennent S alors meme que ce n'est pas le bac qui leur est le + favorable. J'ai toujours trouvé cela stupide...Surtout pour faire histoire après

Perso j'étais pourtant assez bon en maths mais bien meilleur dans les matières littéraires, jamais je n'aurais pris S

A mon époque (je ne sais ce qu'il en est aujourd'hui) il y avait le Bac S et puis les autres. Un bac S c'était pour ainsi dire le seul qui puisse poser de réelles difficultés et donc qui ait une valeur appréciable; c'est en tout cas le discours qu'on entendait.

Tu as quel age? Tu es de ma génération ou tu es + jeune? Naturellement nous entendions aussi ce genre de discours mais il me semble que c'était moins extreme qu'aujourd'hui: on retrouvait encore des bons élèves dans les autres fillières ce qui parait plutôt rare maintenant

Tu as quel age? Tu es de ma génération ou tu es + jeune? Naturellement nous entendions aussi ce genre de discours mais il me semble que c'était moins extreme qu'aujourd'hui: on retrouvait encore des bons élèves dans les autres fillières ce qui parait plutôt rare maintenant

Nous sommes de la même génération en effet.