Aaaah, et parce qu'une "idée est tuée", on fait des campagnes pour limiter le recours à l'IVG ? Pourquoi ? Des idées, il en meurt des milliards à la minute et c'est anodin, et ça ne traumatise pas grand-monde.
Les Philippins (je crois) considèrent à 80% que ce n'est pas qu'une idée qui est tuée, leurs enfants valent plus chers que les nôtres, ou ils sont différents ? (aux US, c'est 50%)
Ma voisine décide de se suicider, je ne dois pas avoir de conduite à tenir sous prétexte que c'est la seule impactée (au sens propre du terme en plus) ?
vous voyez, votre message a eu le mérite de me faire réfléchir .. et de me rendre compte que comme vous j'adoptais une position de principe imaginant à la place de ces femmes qui prennent la décision de faire une ivg ce qu'elle doivent ou non ressentir.
Alors du coup je préfère laisser la place à un témoignage :
Je pense qu'avorter n'est une partie de plaisir pour personne et qu'au contraire de ce que tu penses, c'est une preuve de maturité et de responsabilité.
Mon désir profond était bien sûr de garder mon enfant, j'en rêvais... Mais c'était un rêve d'adolescente égoïste... La réalité ne me permettais pas de le garder. Et je me suis rendue à l'évidence et à la raison.
J'ai préféré avorter plutôt que de condamner nos 2 destins à une vie instable. Je ne voulais pas que la vie de mon bébé commence dans l'instabilité et la difficulté.
Je n'ai pas décidé de le "tuer" et de fuir mes responsabilités. Au contraire, j'ai décidé de prendre mes responsabilités et protéger mon enfant d'une vie qui aurait bien mal commencé...
Il me semble que protéger son enfant, l'élever dans de bonnes conditions pour lui assurer les bases d'un avenir sain est la plus grande mission d'une Maman... Non ?
ça a été terrible. Mais aujourd'hui et depuis le jour même de mon avortement, même si je souffre terriblement et que mon enfant me manque comme personne, j'ai la sensation d'avoir fait ce qui est juste et bon, pour lui comme pour moi.
Personne n'a le droit de décider à la place des personnes concernés pour une telle décision. La seule chose que l'on puisse faire et de faire de la prévention pour que des femmes n'aient pas à en arriver là. Avec ou sans loi elle le feront, autant que cela soit encadré.
Personne n'a le droit de décider ? Elle a fait quoi elle ? Ptête que son gamin aurait bien voulu d'une vie stable ou moins stable...
"protéger son enfant" ? mais contre quoi ? Elle est qui pour savoir ce qui va se passer dans 10 ans ?
je ne vois nulle part dans ce témoignage qui relève plus de la propagande que d'autre chose, la simple évocation même fugace d'une alternative.
Elle ne se donne aucun choix, elle exprime une volonté arrêtée, pas seulement celle d'avorter, mais celle de faire taire toute réflexion à ce sujet.
Et notez qu'elle ne parle pas d'un vague truc, mais de son enfant. J'ai du mal à croire que ce ne soit pas pondu par un groupe militant.