Une haine des humains? la pensée libérale/libertarienne prend les gens comme il sont, avec leurs qualités et leurs défauts, sans essayer de les façonnés, contrairement aux courants de gauche(économiquement) et autres conservateurs(politiquement).
Je peux vous proposer une expérience ?
Comme ça, juste 5 minutes, essayez d'imaginer que vous n'êtes pas le détenteur de la vérité, que vous n'avez pas la science infuse. Et que ce que les gens sont, vous le le savez pas mieux que les autres.
Je ne sais pas si votre "liberté" va jusque là - jusqu'à se libérer de l'idéologie.
Pour faire bonne mesure, on va supposer que moi, je ne sais pas davantage ce que les gens sont - pour des raisons similaires. Que je peux certes avoir des idées là-dessus, mais que je n'en sais pas plus.
Il en ressort que moi je me fais des idées optimistes. Je trouve qu'être comme Jésus Christ, c'est normal (puisque l'homme est bon). Vous, quand on vous dit que Mittal est un salaud, vous dîtes qu'il faut laisser faire parce que c'est la nature humaine. C'est être un pourri et un enfoiré, qui est normal. C'est François d'Assise qui est inhumain, c'est pas Hitler.
N'allez pas chercher plus loin pourquoi on vous dit que vous détestez le genre humain. Vous faîtes passer toutes les saloperies comme normales, naturelles, au nom du réalisme.
"Réalisme" prétendu et qui n'est là que pour justifier l'ordre actuel des choses, ordre qui vous convient et ne peut donc que représenter les hommes "tels qu'ils sont".
La question de la nature de l'homme reste toujours corrélée à la question sur le système politique. L'homme est-il naturellement bon et est-ce la société qui le corrompt (Rousseau & Marx)? ou l'homme est-il naturellement mauvais et est-ce la société qui doit le dresser (Hobbes, Locke etc)?
Arthur Koestler en fit une sorte de reformulation avec la question du zéro et de l'infini.
Je ne comprends pas l'allusion à Koestler. J'ai lu ce bouquin il y a fort longtemps, mais je ne me souviens de rien de tel. Si tu peux rafraîchir ma mémoire...
Pour ce qui est de la balance Rousseau, Marx vs Locke, Hobbes, admettons, mais non sans mentionner qu'on reste dans les commodités de langage et le travail intellectuel à la pelleteuse.
Tous ces auteurs - y compris Rousseau, le seul à s'aventurer à employer le mot "bon", "bonté" naturelle, etc. - admettent bien qu'en toute rigueur, l'homme n'est en soi, naturellement, sans autre mention, ni bon ni mauvais.
Hobbes dit bien que c'est un loup, mais où a-t-on vu que les loups étaient méchants (au sens moral) ?
Nous ne restons en tout cela que dans des façons de parler.