Du temps du certificat d'étude, l'apprentissage se faisait après le certificat, donc après 14 ans.
Les bases étaient données par l'école primaire de manière condensée.
Après le système a changé, c'est sûr.
Mais à mon avis ce n'est pas complètement idiot de donner la possibilité à certains de commencer à se professionnaliser assez tôt. Après il est clair que cela ne doit pas être systématique. Mais si cela peut éviter la spirale de l'échec à certains qui en ont marre du collège et qui n'y sont pas adaptés, on peut le maintenir.
La difficulté de gérer l'enseignement (aussi bien sur les méthodes, contenus, filières...) vient en partie de la massification des années 1950-60. Il est évident que l'individu est moins gérable au milieu de tout ça, il y a tout un système à faire fonctionner le mieux possible.
A mon avis, le mieux est d'avoir une certaine souplesse dans les filières : les élèves n'évoluent pas tous de la même manière. Si pour certains on peut encore espérer un rattrapage avant 16 ans, et bien il faut attendre 16 ans pour envisager une orientation. Pour d'autres, il faut envisager cela avant. Il fut un temps où il y avait les 4ème et 3ème techno. Est-ce que cela existe encore ? De toute façon cela doit se décider en prenant en compte l'avis de l'élève et des parents bien sûr.
de mémoire oui ça existe encore mais pas dans tous les collèges, mais je peux pas le certifier.
Il faut surtout mettre le paquet sur le primaire car 95% des soucis viennent de là.
Dans ta logique vin on met en apprentissage les cons. C'est 1) dévaloriser le métier, 2) rendre les "ouvriers"/artisans etc. complètement con. Donc je crois sincèrement que l'apprentissage doit intervenir le plus tard possible (je serais tenté de dire 18 berges).
L'école n'apprend pas nécessairement mais elle doit rendre curieux les gens, c'est ça le plus important à mon sens. Si on envoie les déchets en apprentissages c'est fichu pour la plupart.
Je suis d'accord sur le fait que le primaire doit être l'objet de toute notre attention.
Cependant, vous caricaturez largement ma position. D'abord, pour moi l'apprentissage est destiné avant tout aux jeunes ne voulant pas faire d'études longues. Ensuite, il est destiné à ceux qui ne le peuvent pas, mais ont d'autres capacités à faire valoir, plus concrètes et manuelles parfois. Mais je récuse le terme de "con" pour les désigner. Quelques posts avant d'ailleurs, j'ai bien dit qu'il ne fallait pas empêcher un "bon élève" d'aller dans ces filières s'il le souhaitait.
Maintenir l'apprentissage des bases dans le pro est une bonne chose. Au moins dans ce cadre, ils sauront à quoi elles leur servent.
Dans l'idéal, bien sûr, il faut rendre les enfants curieux, mais à mon sens, rien ne sert de s'acharner lorsqu'on voit qu'un élève ne correspond pas à ce cadre, lorsqu'il ne voit d'ailleurs même pas lui même ce qu'il fait au collège. Selon moi ça lui fait perdre du temps, cela l'enferme dans une situation d'échec et de perte de confiance. Et ça fait perdre de l'argent à tout le monde.
Selon moi aussi, il ne faudrait pas permettre à des jeunes de se de scolariser sans diplôme. La limite des 16 ans est idiote. Pour moi on ne pourrait sortir du système scolaire sans diplôme.
Et je rajoute que l'apprentissage ne ferme pas définitivement les portes à d'autres études si l'élève se découvre ensuite des talents, des curiosités autres. En ce sens, on pourrait accorder à chaque jeune un certain nombre d'années d'études, une sorte de crédit. Si un jeune ne les a pas toutes utilisées il pourrait les reprendre.