l'Amerique vit a crédit depuis des années il faudra bien un jour régler ses dettes
Un jour les USA ne pourront plus le faire, quand, nul ne le sait...
Quand cela se produira, les crises de 2008 et même de 1929 seront de la blague en comparaison :
Affirmer qu'un pays comme les États-Unis devra un jour régler ses dettes, cela implique:
- Soit que les américains réduiront leurs épargne cumulée pour compenser la réduction de l'endettement public. En ce moment, il n'y a pas beaucoup de signes que cela va se produire.
- Soit que les ménages et les entreprises augmenteront leur endettement pour compenser la baisse de l'endettement public. En ce moment, c'est l'inverse qui se produit: les menages se désendettent, et les entreprises maintiennent un endettement stable. Et la crise des subprimes a démontré qu'il y a des limites à la capacité d'endettement du secteur privé.
- Soit une combinaison des deux ci-dessus.
Dans les circonstances actuelles (épargne stable, désendettement du secteur privé), les taux d'intérêt ne peuvent qu'être faibles. En fait, les taux d'interet réels sont même largement negatifs sur les maturités courtes. Ce qui est un signal clair que les marchés financiers considèrent que le gouvernment ne doit surtout pas hésiter à emprunter autant qu'il veut: il y a plus qu'assez d'épargne disponible pour financer les déficits budgétaires puisque le secteur privé ne trouve pas à utiliser cette épargne.
En fait, toute tentative de faire de l'austérité en ce moment ne peut que se traduire par une contraction économique, parce que la politique monétaire est incapable de compenser l'austérité budgétaire. C'est pourquoi Bernanke, le président de la FED, a prévenu que le fiscal cliff serait particulièrement négatif pour l'économie.
Dans des circonstances normales (épargne normale, demande normale de crédit de la part des ménages et des entreprises), les taux d'intérêt réels seraient positifs, et la politique monétaire serait capable de compenser l'effet négatif de l'austérité. Et l'austérité serait au final plutôt positive pour l'économie en permettant au secteur privé d'investir plus.
Mais les États-Unis n'ont pas encore retrouver une situation normale, et ce n'est pas le moment de faire de l'austérité.