Ce qui me fascine, c'est l'étonnement provoqué par ces poupées et les pratiques qui en découlent.
Il y a 100 ans ou même 50 ans, celui qui aurait proposé le mariage pour les homos se serait fait massacrer. Aujourd'hui, on lui tresse des lauriers au nom de la tolérance.
On peut se dire que nous sommes aujourd'hui les réfractaires aux saloperies du futur (celles que nous laissent entrevoir ces poupées), saloperies qui auront droit de cité dans quelques décennies, au nom de cette même tolérance, même si cela nous parait inconcevable aujourd'hui.
Pauvres enfants, pauvre monde.
Pour le coup c'est surtout propre à la culture japonaise de distinction très forte entre fiction et réalité.
Les mangas pédophiles sont en accès libre au Japon mais cela ne veut pas dire que leur société accepte la pédophilie. C'est important de comprendre qu'on ne condamne pas l'attirance mais les actes. Si j'ai des pulsions de meurtre mais que je leur résiste, la société n'a pas à m'en vouloir ou à se protéger de moi. Dans le cadre de la pédophilie, je ne suis pas choqué par ceux qui pratiquent l'onanisme qui n'implique pas de mineurs à ce que je sais.
A vrai dire, le lien de causalité entre liberté dans la fiction et pratique dans la réalité s'exerce aussi dans l'autre sens. Si on permet à l'imaginaire d'être suffisamment riche sur le sujet, cela peut aussi amener à limiter leur réalisation.
Vous avez raison sur le phénomène mais pas sur l'exemple.