Elles sont rares, comme vous dites. Et elles ont souvent d'autres mobiles plus ou moins cachés que la seule misère du peuple (instrumentalisée). La misère toute seule ne suffit pas à faire aboutir une révolution, car les très pauvres ont des enjeux vitaux essentiels immédiats qui les empêchent de se mobiliser vraiment. Ils se déchireront comme des hyènes avec d'autres pauvres avant de s'en prendre au riche du coin qui pourrait leur fournir un emploi ou l'un ou l'autre avantage. Diviser pour régner, toujours...
Les gouvernements, sous protections policières, militaires, cherchent toujours a éviter la colère du peuple, généralement par les menaces, la peur des lendemains difficiles, les armes, en supprimant au plus vite les groupes dangereux,
... ou en supprimant les libertés, notamment la liberté syndicale, la liberté de la presse, le droit à une information objective (pas d'accès à Internet en Corée du Nord...)
mais quand une révolution éclate, comme pour les plus récentes au Maghreb, les riches, du moins les plus riches, doivent fuir le pays, tous leurs biens étant pillés, comme les châteaux furent pillés en France durant la révolution, tout comme a la fin du régime de Saddam.
une révolution n'éclate jamais spontanément, par l'opération du Saint-Esprit. Ce qui s'est passé au Maghreb a été préparé de longue date par des groupes de pression internationaux...
Les oligarques ne veulent pas perdre leurs positions sociales précaires, ils sont si peu nombreux, faisant face à une population de plus en plus nombreuse, de plus en plus nerveuse ... alors ils divisent, leurs propres mouvances, leurs propres réseaux sont divisés, en petite loge par exemple, le parfait piège, enfermer en caste, en clan, pour mieux les contrôler séparément en cas de problème, sans forcement mettre en branle l'effet domino.
Chacun se défend comme il peut. Ce qu'il faut détruire chez le peuple, c'est l'esprit collectif, favoriser les égoïsmes et les replis sur soi, corromptre (éventuellement par l'argent) les syndicats pour mieux détruire la liberté syndicale, monopoliser l'information et les groupes de presse (ex. : Berlusconi en Italie...). Le "peuple" ne mérite jamais d'être mieux traité...