Quant à l'esclavage, c'est aussi bien plus compliqué que cela; je vous renvoie au Catéchisme de l'Église, au Christ et sa condition d'esclave, aux ministres de culte et à leur condition d' "esclaves du Christ" mais aussi au contre-exemple d'Onésime.
En somme, votre anti-catholicisme primaire vous fait voir d'un oeil. Vous êtes le borgne de l'histoire et c'est dommage car vous restez cultivé.
Tout à fait ...
c'est pour cela que les très catholiques roi d''Espagne ont réduit en esclavage tout un continent et pour un bon bout de temps !!!
Katou t'es pas un peu bornée ? ou tu oublies de réfléchir te contentant à répéter a plus soif le catholiscisme c'est la vrai foi, catho c'est bien , mieux que bien, parce que na
C'est ainsi que l'Eglise elle-même était une puissance négrière : elle s'accommodait de l'esclavage et le soutenait même, le considérant comme une institution de droit divin et relevant d'un ordre naturel.
N'importe quoi... Encore une belle désinformation.
Le pape Jean VIII (872-882) écrit en 873 la lettre "Unum est" au prince de Sardaigne lui enjoignant d'affranchir des esclaves vendus par des Grecs. Je cite :"Il est une chose pour laquelle nous devons paternellement vous admonester ; si vous ne la corrigez pas, vous encourrez un grand péché Comme nous l'avons appris, à l'instigation des Grecs, beaucoup qui ont été enlevés captifs par les païens sont donc vendus dans vos régions et, après avoir été achetés par vos compatriotes, ils sont gardés sous le joug de l'esclavage : alors qu'il est avéré qu'il est pieux et saint comme il convient pour des chrétiens que lorsqu'ils les ont acheté des Grecs, vos compatriotes les renvoient libres pour l'amour du Christ C'est pourquoi nous vous exhortons et nous vous commandons avec un amour paternel, si vous leur avez acheté des captifs, de les laisser aller libres pour le salut de votre âme".
Le Magistère a retenu de cette lettre le devoir d'un chrétien de ne pas conserver un homme en état d'esclavage et de l'affranchir, sans critère de race ou de religion.
Le pape Eugène IV publie le 13 janvier 1435 une courte encyclique sans appel sur le thème de l'esclavage, faisant ainsi pour la première fois de ce sujet un objet doctrinal. "Sicut dodum" fait état de dénonciations des mauvais traitements infligés aux indigènes des Iles Canaries, et fustige le comportement de chrétiens qui ont capturé ces indigènes, les ont privé de leurs biens et soumis à l'esclavage, quand bien même ceux-ci ne sont pas baptisés. Eugène IV exhorte ensuite les princes d'Occident, nobles et soldats à renoncer à ces pratiques. Enfin, il exige la libération immédiate de tous les esclaves des Iles Canaries sous peine d'excommunication.
L'autorité papale était alors peu reconnue, et singulièrement par l'Espagne : si cet appel eut peu d'échos temporels, l'Église venait de planter un premier jalon doctrinal.
Le pape Paul III est au cœur du débat sur l'esclavage des indiens d'Amérique au 16e s. Suite à la plainte de Dominicains au sujet de colons espagnols qui avaient soumis les indiens d'Amérique Centrale, le pape Paul III adresse le 29 mai 1537 au cardinal Juan de Tavera, archevêque de Tolède, un bref apostolique plutôt véhément, "Pastorale officium" soutenant Charles Quint dans sa démarche d'abolition de l'esclavage des indigènes.
Je cite :"Il est parvenu à notre connaissance que pour faire reculer ceux qui, bouillonnant de cupidité, sont animés d'un esprit inhumain à l'égard du genre humain, l'empereur des Romains Charles a interdit par un édit public à tous ses sujets que qui que ce soit ait l'audace de réduire en esclavage les Indiens occidentaux ou ceux du Sud, ou de les priver de leurs biens. Puisque Nous voulons que ces Indiens, même s'ils se trouvent en dehors du sein de l'Eglise, ne soient pas pour autant privés de leur liberté ou de la disposition de leurs biens, ou considérés comme devant l'être, du moment que ce sont des hommes et par conséquent capables de croire et de parvenir au salut, qu'ils ne soient pas détruits par l'esclavage mais invités à la vie par des prédications et par l'exemple, Nous demandons à ta prudence que tu interdises avec une très grande sévérité, sous peine d'excommunication portée d'avance, à tous et à chacun quel que soit son rang, d'oser réduire en esclavage les Indiens précités, ou de les dépouiller de leurs biens".
Grégoire XVI :"In supremo apostolatus fastigio" (1839) : vers l'abolition de l'esclavage
Je cite :" Il en a existé, même parmi les fidèles, qui, aveuglés de façon infâme par le désir d'un lucre sordide, n'ont pas hésité à réduire en esclavage dans des contrées écartées et lointaines des Indiens, des Nègres ou d'autres malheureux, ou, en organisant et en développant le trafic de ceux qui ont été capturés par d'autres, à aider ceux là dans leurs agissements abominables.
Il est vrai que plusieurs pontifes romains de glorieuse mémoire, nos prédécesseurs, n'ont pas omis de blâmer sévèrement dans l'exercice de leur fonction la manière d'agir de ces hommes comme étant préjudiciable à leur salut spirituel et ingnominieuse pour le nom chrétien ; ils ont vu clairement qu'il en résulte également que les peuples des non-croyants s'en trouvent toujours confirmés davantage dans la haine pour notre vraie religion.
Certes, grâce à l'aide de Dieu, ces sanctions et ces mesures de nos prédécesseurs n'ont pas peu contribué à protéger les Indiens, et les autres qui ont été mentionnés, de la cruauté des envahisseurs ou de la cupidité des marchands chrétiens, mais non au point que ce Saint Siège puisse se réjouir du plein succès de ses efforts à ce sujet, puisque au contraire, le trafic des Nègres continue toujours d'être pratiqué, même si pour une part il s'est réduit.
C'est pourquoi, désireux d'éloigner cette infamie si grande de tous les territoires des chrétiens, en vertu de l'autorité apostolique, Nous avertissons tous les fidèles chrétiens, de toute condition, et Nous les conjurons instamment dans le Seigneur : que personne désormais n'ait l'audace de tourmenter injustement des Indiens, des Nègres et d'autres hommes de cette sorte, de les dépouiller de leurs biens ou de les réduire en esclavage, ou d'en aider ou d'en soutenir d'autres qui commettent de tels actes à leur égard, ou de pratiquer ce trafic inhumain par lequel des Nègres, qui ont été réduits en esclavage d'une manière ou d'une autre, comme s'ils n'étaient pas des hommes mais de purs et simples animaux, sont achetés et vendus sans aucune distinction en opposition aux commandements de la justice et de l'humanité, et condamnés parfois à endurer les travaux parfois les plus durs ".
L'opposition de l'Église à l'esclavage et au commerce des humains est à nouveau affirmée le 5 mai 1888 par Léon XIII dans l'encyclique "In plurimis" puis le 20 novembre 1890 dans "Catholicae ecclesiae" : des encycliques "sur l'abolition de l'esclavage".
Outre l'opposition à la traite des noirs, ces encycliques développent le fait que l'esclavage est en contradiction avec le respect de la dignité de l'être humain et insiste sur le devoir des missionnaires de s'y opposer partout où ils y seront confrontés.
Adressée à l'Afrique, "Catholicae ecclesiae" adresse spécifiquement le rôle des missions en Afrique et suggère des actions concrètes comme des collectes de fonds pour l'affranchissement des esclaves africains.
Écrite pour le Brésil, "In plurimis" argumente très clairement sur l'illicéité de l'esclavage. Au travers d'un historique des différentes prises de position des pontifes dans l'histoire de l'église, et de commentaires sur la Bible, Léon XIII transforme très explicitement en point de doctrine l'opposition absolue de l'Église à l'esclavage et au commerce des hommes.
Paul VI et spes (1962) : Élargissement par une synthèse de plusieurs doctrines sur la dignité humaine, et les atteintes aux droits de l'homme.
Je cite :"Tout ce qui est offense à la dignité de l’homme, comme les conditions de vie sous-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l’esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes ; ou encore les conditions de travail dégradantes qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de rapport, sans égard pour leur personnalité libre et responsable : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu’elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s’y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l’honneur du Créateur".
http://archives.forum-politique.org/201 ... 91394.html