Il y en a une qui me choque particulièrement, parce que quand on est enseignant on n'a pas le droit de continuer à propager depuis des décennies des conneries en sachant pertinemment que c'est des conneries.
Il s'agit de la fameuse découverte de l'Amérique par Christophe Colomb ! On sait parfaitement aujourd'hui que l'Amérique a été découverte par le fils d'Eric Le Rouge (Leif Ericsson), le second s'exilant d'Islande, ayant atteint le Groënland pour y fonder une colonie, le premier ayant poursuivi le périple et ayant débarqué sur les côtes du Canada, ses acolytes étant descendus en direction (et probablement jusqu'à) La Baie du St-Laurent.
Ceci n'enlève rien à l'impact colossal que l'épopée de Christophe Colomb a eue sur le cours des civilisations occidentales et Amérindiennes et elle mérite sa place dans les bouquins d'histoire. Mais bon sang, pourquoi s'obstine-t-on à raconter officiellement des conneries?
tite blague:
De retour en Espagne, elle passa ensuite le reste de sa vie à la Casa Medina Sidonia, le château familial de Sanlúcar de Barrameda, où elle entreprit des recherches historiques dans l'Archivo de la Casa de Medina Sidonia, un des plus vastes fonds d'archives privés d'Europe, dont certaines pièces remontent à l'année 1228.
Lors de ses recherches, elle découvrit des documents montrant que des marins arabo-andalous faisaient commerce avec des ports du Brésil, de la Guyane et du Venezuela bien avant les voyages de Christophe Colomb. Elle publia ces travaux dans des ouvrages d'histoire, No fuimos nosotros (C'étaient pas nous) et África versus América.
Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Luisa_Isab ... do_y_Maura
« L'Europe commerçait avec l'Amérique bien avant que le marin Rodrigo de Triana, membre de l'équipage de Colomb, aperçut les côtes du Nouveau Monde le 12 octobre 1492 », déclare-t-elle. Christophe Colomb se serait dirigé vers l'Amérique en suivant un itinéraire emprunté auparavant par les navigateurs arabo-andalous, les Marocains et les musulmans africains, qui commerçaient déjà avec les ports du Brésil, du Venezuela et des petites Antilles. « Je dispose de documents prouvant que la dynastie des Almoravides n'était pas établie uniquement en Afrique du Nord et en Andalousie, mais qu'elle avait étendue son pouvoir sur d'autres contrées, qui sont actuellement le Brésil, la Guyane et le Venezuela ».
Pour appuyer sa thèse, la duchesse apporte des preuves historiques, provenant de ses archives privées. Les ducs de Medina Sidonia étaient chargés naguère d'enregistrer tous les mouvements maritimes au départ de Sanlúcar de Barrameda. Un document antérieur à 1492 ne mentionne-t-il pas entre le Maroc et la Guinée des mines d'or et des rivières que les caravelles peuvent remonter ? Or, pour la duchesse, il s'agit une confusion historique.
« Ce que les Anciens prenaient pour l'Afrique était en fait l'Amérique. Je suis allée sur place. En Afrique du Nord-Ouest, il n'y a pas suffisamment de grandes rivières et d'or sur les côtes, pour que cela soit crédible. Toutes les descriptions conduisent en fait au Brésil. » Autre preuve : un document de 1463 qui parle de la découverte de terres et de pêcheries entre le Cabo de Aguer et le Cap Bojador, au sud du Maroc. « Or ces terres étaient déjà découvertes bien avant cette date ». Là encore, il s'agirait, selon Doña Isabel, du littoral de l'Amérique du Sud et non de l'Afrique du Nord. Autre preuve avancée : la présence en Europe de produits venus des Amériques bien avant 1492. Le maïs, par exemple, apparaît dans un texte de 1456.
À cet argumentaire, la duchesse ajoute la preuve par les cartes, et notamment celle de Juan de la Cosa. Juan de la Cosa était un patron galicien qui loua à Colomb le navire amiral, la Santa Maria. En 1499, de la Cosa embarqua avec Amerigo Vespucci pour reconnaître les côtes du Venezuela. Et en 1500, l'année suivante, il dessina cette carte qui montre bien les contours du golfe du Mexique et ceux de la péninsule de Floride, alors que ces parties du continent n'étaient pas officiellement découvertes. Étrange !
Enfin, que penser de ce geste de Charles Quint, qui en 1536, sous prétexte de réactualiser les cartes maritimes de son royaume, ordonna de les détruire ?
Femme menue et de petite taille, Doña Isabel est une très grande dame, en pensée et en action. À travers sa recherche persévérante de la vérité, au-delà des illusions et des apparences, elle représente l'essence même de l'esprit donquichottesque. Comme disait Juvénal : Rara avis in terris Hispaniensis. Un oiseau rare en terre d'Espagne
http://www.routard.com/mag_reportage/38 ... colomb.htm