Le meilleur moyen de ne pas avoir ce genre de problème serait de faire la politique de l'autruche, or l'UE ne le fait pas et c'est tant mieux.
C'est vous qui faites la politique de l'autruche en cherchant à minimiser les problèmes à tout prix. La Cour des comptes européenne n'est pas à la tête de l'UE.
Non mais elle fait bien partie de ses institutions!
la question est plus difficile qu'il n'y parait car le brevet pour une entreprise pharmaceutique est la récompense de sa R&D.
Empêcher cela, ce serait risquer de ne plus avoir d'innovation en pharmacie alors que les années précédentes ont démontré que celles ci apportaient beaucoup de bienfaits, les contre références étant plus l'exception que la règle.
L'auteur ne cherche pas à empêcher les chercheurs d'évaluer les effets secondaires des médicaments. Heureusement ! ;) Il fait une comparaison entre empêcher l’évaluation des effets secondaires des médicaments et l’évaluation sanitaire des OGM et des pesticides.
Je ne comprends pas où vous voulez en venir sur ce point.
Sur ce point là, il n'a peut être pas tort, mais son travail ne semble néanmoins pas tout à fait sérieux.
L'étude est spectaculaire, mais semble présenter de sérieuses lacunes méthodologiques comme plusieurs organismes l'ont révélé avec des argumentaires d'apparence solide.
Il faut évidemment approfondir les travaux et essayer de mettre en place des contrôles efficaces, ce qui a toujours été un challenge difficile dans toutes les industries. C'est souvent un travail de longue haleine et itératif.
Aucun organisme et argumentaire cités, aucune source...
Cette étude est soutenue par Food and Chemical Technology et par 160 scientifiques du monde entier, dont l'unique statisticien de l'Académie des sciences :
Dans le domaine de la toxicologie alimentaire, Food and Chemical Technology est sans aucun doute la revue la plus réputée au monde. Son comité de lecture a étudié quatre mois durant notre étude et pris soin de nous demander des analyses complémentaires avant d'accepter de la publier (Tous cobayes, Flammarion, 256 p., 19,90 euros).
Nos résultats ont montré la nocivité d'une absorption sur le long terme d'un organisme génétiquement modifié (OGM) alimentaire, le maïs NK603, et de l'herbicide qui lui est associé, le Roundup. Il s'agit de la première étude toxicologique menée sur deux ans et fondée sur un tel nombre de paramètres biologiques, d'analyses anatomo-pathologiques, etc. A ce jour, plus de 160 scientifiques du monde entier nous ont apporté leur soutien ou souligné l'originalité de notre travail, dont l'unique statisticien de l'Académie des sciences.
En moins de trois semaines, différentes agences chargées de l'évaluation de ces substances ont nommé des sous-comités qui viennent de discréditer notre recherche. Ainsi peuvent-ils ne pas interdire l'OGM et le pesticide en question...
??
Vous me reprochez de ne citer aucune source alros que nous discutons des différentes réactions des organismes de contrôles français et européens qui ont critiqué l'étude et dont les rapports sont disponibles sur internet.
Néanmoins, il y a un premier pas : l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) appellent à tester dorénavant à long terme ces substances. Ce que quelques autres et moi-même n'avons cessé de réclamer depuis quinze ans. Les citoyens savent désormais que la science "digne" et "bonne", les autorités garantes de leur santé, n'ont jusqu'à présent pas cru bon de devoir l'exiger.
En 2003, ces mêmes comités ont accepté la mise sur le marché par Monsanto dudit maïs NK603 à partir de tests réalisés sur une durée huit fois inférieure à celle de notre étude, sur la même souche de rats (le Sprague Dawley, qui est le mammifère utilisé dans les expériences de ce type) et des groupes d'animaux analysés n'excédant pas dix individus (comme dans notre étude). Que le nombre de paramètres biologiques et d'organes analysés ait été très largement inférieur aux nôtres ne les a nullement empêchés de donner leur feu vert (je siégeais à l'époque à la commission du génie biomoléculaire). C'est du Dr Jekyll et Mr Hyde !
Ces agences reprochent à notre étude une faiblesse statistique, elles qui n'ont jamais exigé des industriels le dixième de ce qu'elles nous intiment de fournir aujourd'hui, elles qui ont même accepté, sans sourciller, des tests sanitaires de quatre-vingt-dix jours ou moins, menés sur des groupes de quatre ou cinq rats, par exemple pour la mise sur le marché de la pomme de terre Amflora (EFSA, 2006) !
Elles ont même parfois donné leur accord sans qu'il y ait eu tests sur des animaux. Elles nous réclament des détails encyclopédiques sans lesquels il leur "serait impossible de conclure à la validité de nos résultats", mais n'ont jamais exigé des industriels la simple transmission publique des analyses de sang dont elles ont pourtant confirmé qu'elles ne révélaient rien. Ce sont elles qui ont entretenu l'omerta des industriels sur les données sanitaires de leurs tests. "Secret industriel oblige", rétorquent-elles.
Surtout lorsqu'on est juge et partie et qu'aucune loi n'empêche les scientifiques ayant des conflits d'intérêt de siéger dans des commissions d'intérêt national ou international... Mais qui s'offusque de ces collusions, de cette absence de transparence préjudiciable à la santé publique, donc aux citoyens ?
Source passionnante : http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
Ne seraient-ce pas plutôt les études des scientifiques ayant des conflits d'intérêt (conflits dénoncés même par la Cour des comptes européenne) qui seraient "mal ficelées, voire biaisées" ?
Je reconnais qu'il y a du travail en perspective. Néanmoins, la littérature est peut être plus riche en études que vous ne l'affirmez en particulier aux USA où la FDA et la peur du procès conduisent souvent à multiplier les études.
Ce n'est pas parce que vous avez une ou deux personnes peut être en position de conflit d'intérêt dans une commission que cela rend la commission complètement obsolète.