Dans l’encyclique Caritas in Veritate, Benoît XVI explique .... la charité dépasse la justice parce qu’elle consiste à donner à l’autre ce qui est mien. Et s’il faut être juste avant de vouloir exercer la charité, la charité, la caritas évangélique, « dépasse la justice et la complète dans la logique du don et du pardon » (CV, 6).
« La doctrine sociale de l’Église, dit encore Benoît XVI, estime que des relations authentiquement humaines, d’amitié et de sociabilité, de solidarité et de réciprocité, peuvent également être vécues même au sein de l’activité économique et pas seulement en dehors d’elle ou « après » elle. » (CV, 36). Comme si, par exemple, l’agir économique n’avait pour charge que de produire la richesse alors que l’activité politique aurait pour mission, dans un second temps, d’assurer la justice par une redistribution des biens.
« Le grand défi qui se présente à nous, qui ressort des problématiques du développement en cette période de mondialisation et qui est rendu encore plus pressant par la crise économique et financière, est celui de montrer, au niveau de la pensée comme des comportements, que non seulement les principes traditionnels de l’éthique sociale, tels que la transparence, l’honnêteté et la responsabilité ne peuvent être négligées ou sous-évaluées, mais aussi que dans les relations marchandes le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de la fraternité, peuvent et doivent trouver leur place à l’intérieur de l’activité économique normale.» (CV, 36).
En étudiant la doctrine sociale, nous sommes conduits à réfléchir en profondeur à notre manière de vivre ensemble. Nous voyons comment l’Evangile éclaire d’une lumière totalement nouvelle notre vie sociale. Et cela nous aide à discerner dans notre vie la plus quotidienne ; nous sommes aidés à y voir plus clair au milieu des évènements du monde, des courants de pensée, des informations multiples qui nous arrivent de tous les côtés ; mais aussi au milieu des modes et des évidences que nous n’arrivons plus à remettre en cause.