j'ai l'impression que vous avez une vision très pleine guerre froide de la géopolitique.
Je ne suis pas non plus certain que ces doctrines de "heartland" soient ici pertinentes, d'autant qu'il me semble qu'elles ne concernaient qu'une étape de conquête mondiale, or aucune des puissances qui y siègent (Prusse, Russie...) ne peuvent plus y prétendre, et non une stratégie de confinement () qui a d'ailleurs totalement échoué durant la guerre froide (les Soviétiques s'éparpillant en Corée, Asie du Sud-Ouest, Moyen-Orient, Amérique centrale, Afrique, Inde et Afghanistan).
Je vois mal l'actuelle Turquie accepter sur son territoire des dizaines d'experts militaires americains ou anglais.
Je ne sais si vous êtes ironique mais la Turquie accueille toujours des milliers de soldats américains à Incirlik.
1- Les chars syriens ne peuvent pas entrer dans ces villages sans la permission israelo-américaine?
Je pense qu'en 1974 la Syrie avait intérêt à éviter scrupuleusement tout acheminement d'armes offensives vers le Golan, soit parce qu'Israël l'aurait attaquée "préventivement" (comme en 1967), soit parce qu'Israël aurait paniqué en souvenir de l'invasion de 1973 et pouvait activer son armement nucléaire pour vitrifier le monde arabe.
2- L'histoire a montré que les USA soutiennent les deux partis en conflits dans plusieurs situations , par exemple le conflit irano-irakien ou récemment la révolution libyenne ou les ricains entretenaient des relations étroites et des réunions avec l'ex-régime libyen au moment des opérations militaires.
Oui s'ils ne sont alliés à personne (Iran/Irak, crise de Suez) ou s'ils sont alliés avec les deux antagonistes (France/FLN, Indonésie/Singapour, Chypre/Turquie).
Pour la guerre Iran-Irak, c'est normal puisque les USA étaient ennemis des deux camps. Ils les alimentaient donc suffisamment en armes légères pour le commerce et qu'ils s'entretuent mais pas trop pour qu'à l'issue de la guerre aucun des deux ne soit en mesure de menacer l'Arabie saoudite ou Israël (néanmoins, les Soviétiques et quelques Etats pro-occidentaux, dont la France, permettront à Hussein de surarmer l'Irak et de se poser en menace pour Israël - déclaration d'être en mesure de "brûler la moitié d'Israël" avec ses armes chimiques en 1989 - et les Saoudiens - invasion du Koweit en 1990).
Pour la Libye, ils ont participé aux interventions aériennes anti-gouvernementales. Surtout, guerroyer n'interdit aucune négociation, bien au contraire puisque les négociations constituent souvent la finalité des guerres, et il fallait bien que les forces gouvernementales se rendent, une fois vaincues, ce qu'elles firent en négociant. (Il faut être un peu tordu et bouffi de vanité pour guerroyer en excluant tout contact diplomatique avec l'ennemi.)