Nan mais vous n'avez pas compris, le truc, c'est qu'ils veulent assimiler l'Islam au Nazisme.
Du coup, ils remontent des siècles en arrière pour tenter de faire concorder leur théorie fumeuse.
Le libéralisme se vend toujours comme un projet négatif. "Notre solution est la moins pire, c'est le moindre mal. Nous ne sommes pas des idéologues, on veut juste mettre en place un cadre neutre évitant tel ou tel problème."
Il a par conséquent besoin, ontologiquement, d'un repoussoir pour réaliser son projet positif.
Il s'est formé pendant deux siècles contre l'Ancien Régime. Au XXème siècle les "totalitarismes" sont arrivés à point pour remplacer la Bête immonde précédente, qui commençait à être un peu défraîchie.
Aujourd'hui, le dernier (communisme) étant tombé et n'en subsistant que quelques reliquats, il faut un autre truc. C'est une dynamique fondamentale de l'esprit libéral.
Donc ce sera l'islam. Des légions d'imbéciles libéraux effectuent depuis des années le travail nécessaire à cela : rattacher l'islam aux bêtes précédentes, en comptant les morts, en parlant de "fascisme", de préceptes moyen-âgeux, etc. (il ne manque d'ailleurs plus qu'un "Leulivreunoir" pour que la panoplie soit complète), et le présenter comme l'antithèse en tout point de l'Occident libéral (dont on réinvente l'histoire pour en faire la longue aventure menant au libéralisme inévitable et en gommer tout ce qui peut montrer que l'islam n'a rien, sur les plans sociaux et culturels, d'exceptionnellement différent de l'Europe traditionnelle.) Tu remarqueras que le même travail avait été fait contre le bloc soviétique : on parlait déjà de l'antagonisme de deux "civilisations" différentes, l'Occident étant bien sûr la victime, alors qu'en réalité s'affrontaient, comme dans le cas de l'opposition islam-Occident, deux modèles universalistes et impérialistes.
Et quand l'islam sera usé, on trouvera autre chose. Les libéraux auront besoin d'un croquemitaine à mettre sous le lit des démocraties marchandes tant que toute l'humanité ne sera pas "sortie de l'histoire", comme ils disent et comme ils le souhaitent de tous leurs vœux. Plus de hiérarchie, d'antagonismes, de sociétés, de guerres, de conquêtes, d'accidents, d'imprévus, de cultures. Juste des individus qui font ce qu'ils "veulent" puis meurent de vieillesse.