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Mahomet: prophète guerrier
Ce fut une révélation d’une importance capitale, car elle allait engendrer un principe islamique qui s’est perpétué à travers les siècles. Le «Bien» était dès lors identifié comme un acte quelconque bénéficiant aux Musulmans, sans considération du fait qu’ait été violées ou non des lois morales ou autres. Les absolus moraux pieusement conservés sous la forme des Dix Commandements et les autres enseignements des grandes religions qui précédèrent l’Islam étaient écartés au profit d’un principe d’opportunisme supérieur.
La bataille de Badr
L’incident de Nakhla précéda de peu la première bataille décisive des Musulmans. Mahomet apprit l’arrivée d’une grande caravane koreishite, lourdement chargée d’argent et de biens, en route depuis la Syrie. «C’est la caravane transportant les biens des Koreishites», dit-il à ses partisans. «Allez, attaquez-les, peut-être Dieu en fera-t-il une proie pour vous.» Il se mit en route en direction de La Mecque afin de diriger le raid. Mais cette fois, les Koreishites étaient prêts à le recevoir et avaient avec eux près d’un millier d’hommes pour affronter les 300 combattants de Mahomet. Il semble que Mahomet ne se soit pas attendu à un tel nombre d’adversaires – il s’écria anxieusement à l’adresse de Dieu: «Ô Dieu, si cette troupe périt aujourd’hui, ton culte ne sera plus rendu.»
En dépit de leur désavantage numérique, les Koreishites furent mis en déroute. Certaines traditions musulmanes affirment que Mahomet participa en personne aux combats, d’autres disent qu’il exhortait ses combattants depuis les flancs. Quoi qu’il en soit, c’était pour lui l’occasion de prendre sa revanche après des années de frustration, de ressentiment et de haine envers son propre peuple, qui l’avait rejeté. Plus tard, l’un de ses partisans se remémora une malédiction lancée par Mahomet contre les dirigeants des Koreishites: «Le prophète dit: ‹Ô Allah! Détruis les chefs des Koreishites. Ô Allah! Détruis Abou Jahl bin Hisham, Utba bin Rabia, Shaiba bin Rabia, Uqba bin Abi Muait, Umaiya bin Khalaf (or Ubai bin Kalaf).›»
Tous ces hommes furent capturés ou tués pendant la bataille de Badr. L’un des dirigeants koreishites mentionnés dans cette malédiction, Ubqa, demanda grâce: «Mais qui prendra soin de mes enfants, Ô Mahomet?» «L’enfer», répondit le prophète de l’Islam, avant d’ordonner qu’Ubqa soit tué.
Un autre chef koreishite, Abou Jahl (ce qui signifie «père de l’ignorance», un nom qui lui fut donné par les chroniqueurs musulmans; son vrai nom était Amr ibn Hisham) fut décapité. Le Musulman qui se chargea de cette besogne présenta fièrement son trophée à Mahomet: «Je lui ai coupé la tête et l’ai apportée à l’apôtre, lui disant: ‹Voici la tête de l’ennemi de Dieu – Abou Jahl.›»
Mahomet se montra enchanté: «Par le Dieu unique, vraiment?» s’exclama-t-il puis il rendit grâce à Allah pour la mort de son ennemi.
Les corps de tous les hommes mentionnés dans la malédiction furent jetés dans une fosse. Un témoin oculaire rapporta: «Plus tard, je les vis tous se faire tuer pendant la bataille de Badr puis leur corps furent précipités dans un puits, à l’exception de la dépouille d’Umaiya ou Ubai, car il était très gros et quand on tira son corps, il se démembra avant qu’il ne puisse être jeté dans le puits.» Ensuite, Mahomet les railla, les appelant les «gens de la fosse», et leur posa une question théologique: «Avez-vous eu confirmation des promesses que Dieu vous fit? J’ai, moi, vu se réaliser les promesses de mon Dieu.» Quand on lui demanda pourquoi il parlait ainsi à des cadavres, il répondit: «Ils ne m’entendent pas moins bien que vous; mais ils ne peuvent pas me répondre.»
La victoire de Badr marqua un tournant historique pour les Musulmans. Mahomet prétendit même que des armées d’anges se joignirent aux Musulmans pour frapper les Koreishites, et qu’une telle aide serait accordée également à l’avenir aux Musulmans qui resteraient fidèles à Allah: «Allah vous a soutenus à Badr, alors que vous n’étiez qu’une petite troupe méprisable; craignez donc Allah; témoignez-lui ainsi votre gratitude. Dis aux croyants: ‹Ne vous suffit-il pas qu’Allah vous ait accordé l’aide de trois mille anges, descendus du ciel tout exprès pour vous? Oui, si vous restez fermes et pieux, même si l’ennemi vous assaillait sur le champ, votre Seigneur enverrait cinq mille anges pour leur donner un assaut terrible.›» (Coran, 3–125). Une autre révélation d’Allah souligna que c’était la piété, et non la puissance militaire, qui leur avait valu la victoire à Badr: «Il y avait un signe pour vous dans ces deux armées qui s’affrontèrent, l’une pour la cause d’Allah et l’autre s’opposant à Allah; ces derniers crurent les croyants deux fois plus nombreux qu’eux-mêmes. Allah octroie son aide à qui lui plait. C’est-là un avertissement clair à ceux qui ont des yeux pour voir.» (Coran 3). Un autre passage coranique affirme que les Musulmans furent de simples instruments passifs à Badr: «Ce n’est pas vous qui les avez tués; c’était Allah.» (Coran 8) Et Allah accorderait de telles victoires aux Musulmans quand bien même ils devraient affronter des difficultés bien plus grandes que celles qu’ils avaient surmontées à Badr: «Ô prophète! Appelle les croyants au combat. S’il en est vingt parmi vous armés de patience et de persévérance, ils vaincront deux cent adversaires; s’il s’en trouve cent, ils vaincront un millier des mécréants, car ces gens manquent d’entendement» (Coran 8).
Allah récompensa largement ceux à qui il avait accordé la victoire à Badr: le butin était très abondant – si abondant, même, que son partage fit l’objet de disputes. Les choses empirèrent à tel point qu’Allah lui-même s’exprima à ce propos dans un chapitre (sourate) du Coran entièrement consacré à des réflexions sur la bataille de Badr – la 8e sourate, intitulée Al-Anfal, «le Butin». Allah y prévient les Musulmans qu’ils doivent considérer le butin de la bataille de Badr comme appartenant à Mahomet et à personne d’autre: «Ils t’interrogent au sujet du butin. Dis: ‹Le butin appartient à Allah et à son messager.› Craignez Allah et maintenez la concorde entre vous. Obéissez à Allah et à son messager, si vous êtes croyants» (Coran 8). Finalement, Mahomet distribua le butin en parts égales entre les Musulmans, mais conserva un cinquième de l’ensemble pour lui: «Et sachez que sur tout butin que vous faites à la guerre, un cinquième appartient à Allah, à son messager, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons révélé sur notre serviteur au Jour du Discernement, lorsque les deux armées se rencontrèrent» (Coran 8). Allah souligna qu’il s’agissait là de la récompense de l’obédience à son égard: «Jouissez donc de votre butin, car il est licite et pur. Et craignez Allah. Allah est clément et miséricordieux» (Coran 8).
Ainsi, les Musulmans passèrent du statut de petite communauté méprisée à celui de puissance avec laquelle les païens d’Arabie devaient compter – et ils commencèrent à réellement terroriser leurs ennemis. La prétention de Mahomet d’être le dernier prophète du seul vrai Dieu sembla confirmée par une victoire remportée dans des conditions extrêmement défavorables. Cette victoire inspira nombre d’attitudes et de notions qui restent très profondément ancrées dans l’intellect musulman. Par exemple:
– Allah accordera la victoire à ses adeptes contre des adversaires supérieurs en nombre ou en puissance de feu aussi longtemps qu’ils restent soumis à ses ordres.
– Les victoires autorisent par elles-mêmes les Musulmans à s’approprier les biens des vaincus au titre de butin.
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Traduction française en ligne sur precaution.ch/gpi et libertyvox.com
Chapitre 1 – Mahomet: prophète guerrier
– La vengeance sanglante contre ses ennemis est la prérogative non seulement du Seigneur, mais de tous ses serviteurs fidèles sur terre.
– Les gens faits prisonniers dans le cadre d’une bataille contre les Musulmans peuvent être mis à mort selon le bon vouloir des dirigeants musulmans.
– Ceux qui rejettent l’Islam sont «les pires de toutes les créatures» (Coran 98) et ne méritent aucune pitié.
– Quiconque insulte ou seulement s’oppose à Mahomet ou à son peuple mérite une mort humiliante – si possible par décapitation, conformément à l’injonction d’Allah qui ordonne de «frapper à la nuque» «ceux qui ont mécru» (Coran 47).
La bataille de Badr fut surtout le premier exemple pratique de ce qui allait devenir la doctrine islamique du djihad – une doctrine formant la clé de la compréhension tant des croisades que des conflits actuels.
Assassinat et tromperie
Grisé par la victoire, Mahomet intensifia ses raids. Il durcit également son attitude envers les tribus juives de la région, qui conservaient leur foi et niaient que Mahomet soit un prophète de Dieu. Après ce rejet, les appels prophétiques de Mahomet à l’adresse des Juifs se firent violents et évoquèrent des châtiments terrestres. En arpentant le centre d’un marché des Banu Qaynuqa, une tribu juive avec laquelle il était en trêve, il annonça à la foule: «Ô Juifs, craignez que Dieu ne lance sur vous la vengeance qu’il réserva aux Koreishites et devenez Musulmans. Vous savez que je suis un prophète envoyé par Dieu – vous le verrez dans vos Écritures et dans le Pacte que Dieu a scellé avec vous.» Les Juifs de la tribu Banu Qaynuqa ne furent pas convaincus, et ils frustrèrent davantage encore le prophète. Alors celui-ci les assiégea jusqu’à qu’ils lui offrent leur reddition sans condition.
Mais cela ne suffit pas à apaiser la colère de Mahomet. Il lui trouva alors un autre exutoire en la personne d’un poète juif, K’ab bin Al-Ashraf, qui, à en croire le premier biographe de Mahomet, Ibn Ishaq, «composait des vers galants de nature à offenser les femmes musulmanes». Mahomet demande à ses partisans: «Qui est prêt à tuer K’ab bin Al-Ashraf, qui a insulté Allah et son apôtre?» Il trouva un volontaire, un jeune Musulman nommé Muhammad bin Maslama: «Ô apôtre d’Allah, veux-tu que je le tue?» Après que le prophète lui eut répondit «oui», Muhammad bin Maslama lui demanda la permission de mentir afin de pouvoir tromper K’ab bin Al-Ahraf et l’attirer dans une embuscade. Le prophète lui accorda cette permission et Muhammad bin Maslama trompa et assassina K’ab.
Après le meurtre de K’ab, Mahomet émit un ordre général: «Tuez tout Juif qui tombe entre vos mains.» Ce n’était pas une instruction militaire: la première victime fut un marchand juif, Ibn Sunayna, qui entretenait «des relations sociales et commerciales» avec les Musulmans. L’assassin, Muhayissa, se fit réprimander pour ce geste par son frère, Huwayissa, qui n’était pas encore musulman. Muhayissa ne regrettait rien. Il dit à son frère: «Si celui qui m’a ordonné de le tuer m’ordonnait de te tuer, je te trancherais la tête.»
Huwayissa fut impressionné: «Par Dieu, une religion qui peut te faire faire cela est miraculeuse!» Et il devint un Musulman. Et le monde est toujours témoin de tels miracles de nos jours.
Vengeance et prétextes
Après leur humiliation à Badr, les Koreishites avaient soif de revanche. Ils rassemblèrent trois mille hommes d’armes qui affrontèrent mille Musulmans à Uhud. Mahomet portait deux cotes de mailles et dirigeait l’assaut des Musulmans, un sabre à la main. Mais cette fois, ils furent défaits. Le prophète lui-même eut le visage maculé de sang et perdit une dent dans l’aventure; des rumeurs de sa mort se répandirent même sur le champ de bataille. Dès qu’il put trouver de l’eau pour se laver la figure, Mahomet jura de se venger. «Le courroux de Dieu est terrible contre celui qui a ensanglanté la face de Son prophète.» Lorsque Abu Sufyan, le chef des Koreishites, railla les Musulmans, Mahomet se montra inflexible et se concentra sur la distinction islamique très nette entre croyants et incroyants. Il dit à son lieutenant Umar de répliquer: «Dieu est sublime, Dieu est glorieux. Nous ne sommes pas égaux. Nos morts sont au paradis; vos morts sont en enfer.»
Mahomet jura une nouvelle fois de se venger lorsqu’il découvrit la dépouille de son oncle Hamza. Hamza avait été tué à Uhud et son corps avait été horriblement mutilé par une femme, Hind bint Utba, qui lui trancha le nez et les oreilles et mangea une partie de son foie. Elle fit cela pour venger la mort de son père, de son frère, de son oncle et de son fils aîné à la bataille de Badr. Le prophète ne fut pas ému le moins du monde par le fait qu’elle ait commis ces actes ignobles pour se venger. «Si Dieu me donne la victoire sur les Koreishites à l’avenir», s’exclama-t-il, «je mutilerai trente de leurs hommes.» Touchés par son chagrin et sa colère, ses partisans prononcèrent un serment analogue: «Par Dieu, si Dieu nous donne la victoire sur eux à l’avenir, nous les mutilerons comme aucun Arabe n’a encore jamais mutilé personne.»
Victoire ou défaite: davantage d’Islam
La défaite de Uhud n’ébranla nullement la foi des Musulmans ni ne calma leur ferveur. Allah leur dit en effet qu’ils auraient remporté une autre victoire s’ils ne lui avaient pas désobéi: «En vérité, Allah a tenu Sa promesse envers vous, et c’est par Sa permission que vous les avez défaits, jusqu’au moment où vous avez manqué de courage, où vous avez discuté les ordres, et désobéi, après pourtant qu’Il vous eut montré la victoire à laquelle vous aspirez!» (Coran 3).
À nouveau, une habitude était prise: lorsque les choses tournaient mal pour les Musulmans, c’était pour punir la tiédeur de leur foi en l’Islam. En 1948, Sayyed Qutb, le grand théoricien des Frères musulmans, organisation qui détient le douteux honneur d’avoir été le premier groupe terroriste islamique moderne, déclara ainsi au monde musulman: «Un bref regard suffit pour nous rendre compte que notre situation sociale est au plus bas.» Pourtant, «nous persistons à écarter notre propre héritage spirituel, tous nos dons intellectuels et toutes les solutions qui pourraient se trouver révélées par leur examen; nous écartons nos propres principes fondamentaux, nos propres doctrines, et nous les remplaçons par les préceptes de la démocratie, du socialisme ou du communisme.»
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Chapitre 1 – Mahomet: prophète guerrier
La liaison théologique entre victoire et obéissance d’une part et entre défaite et désobéissance d’autre part fut encore renforcée après la victoire des Musulmans à la bataille du Fossé en 627. Mahomet reçut alors une nouvelle révélation attribuant ce succès à l’intervention surnaturelle d’Allah: «Ô croyants! Rappelez-vous la faveur que vous fit Allah lorsque des troupes vous attaquèrent et que nous leur opposâmes un fort vent ainsi que des troupes invisibles à vos yeux.» (Coran 33).
Mythe de la rectitude politique: nous pouvons négocier avec ces gens
Un autre principe islamique essentiel se cristallisa à la suite des événements liés au traité de Hudaybiyya. En 628, Mahomet eut une vision au cours de laquelle il fit un pèlerinage à La Mecque – une coutume païenne dont il voulait faire un élément de l’Islam, sans succès jusqu’alors, cependant, car la ville était sous le contrôle des Koreishites. Il ordonna aux Musulmans de se préparer à faire le pèlerinage de La Mecque et s’approcha de la ville avec 1500 hommes. Les Koreishites le rencontrèrent en dehors de la ville et les deux parties discutèrent les termes d’une trêve (hudna) de dix ans, le traité de Hudaybiyya.
Les Musulmans acceptèrent de rentrer chez eux sans faire leur pèlerinage, et les Koreishites leur permirent de faire le pèlerinage l’année suivante. Mahomet choqua ses hommes en acceptant également d’autres conditions pouvant paraître très désavantageuses pour les Musulmans: les gens qui fuiraient les Koreishites et chercheraient refuge auprès des Musulmans seraient renvoyés aux Koreishites tandis que les gens qui fuiraient les Musulmans et chercheraient refuge auprès des Koreishites ne seraient pas renvoyés aux Musulmans. Le négociateur des Koreshites, Suhayl bin Amr, obligea même Mahomet à ne pas s’identifier comme «Mahomet, l’apôtre de Dieu». Suhayl déclara: «Si j’avais constaté que tu étais l’apôtre de Dieu, je ne t’aurais pas combattu. Écris ton propre nom et le nom de ton père.» À la consternation de ses compagnons, Mahomet s’exécuta.
Puis, contre toute évidence, il affirma que les Musulmans avaient été victorieux, produisant même pour cela une nouvelle révélation d’Allah: «En vérité, nous t’avons accordé une victoire éclatante» (Coran, 48). Il promit que ses partisans allaient récolter un riche butin: «Allah a certes béni les croyants lorsqu’ils prêtèrent serment. Il savait ce que contenait leur coeur, et fit descendre sur eux la sérénité, et les récompensa d’une presque victoire, et d’un abondant butin dont ils s’empareront bientôt. Allah est puissant et sage. Allah vous a promis un abondant butin, que vous récolterez, Il vous l’octroya par avance, et empêcha les gens de mettre la main sur vous – il y a là un signe pour les croyants; puisse-t-il vous guider vers la rectitude» (Coran 48-20).
Si certains de ses partisans restèrent sceptiques, leurs craintes furent vite dissipées. Une femme des Koreishites, Umm Kulthum, rejoignit les Musulmans à Médine; ses deux frères se rendirent alors auprès de Mahomet, exigeant qu’elle leur soit restituée, «selon les termes de l’accord conclu entre lui et les Koreishites à Hudaybiyya». Mahomet refusa, car Allah l’avait interdit. Allah donna en effet à Mahomet une nouvelle révélation: «Ô croyants! Quand des croyantes cherchent refuge auprès de vous, éprouvez-les. Allah sait parfaitement quelle est leur foi: si vous établissez qu’elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants» (Coran 60).
En refusant de rendre Umm Kulthum aux Koreishites, Mahomet rompit le traité. Les apologistes musulmans ont toujours prétendu que les Koreishites avaient rompu le traité les premiers, mais cette anecdote est antérieure à toute violation du traité par les Koreishites. De plus, le fait de rompre ainsi le traité renforçait le principe selon lequel rien n’était bon sinon ce qui profitait à l’Islam et rien n’était mauvais sinon ce qui l’entravait. Une fois le traité formellement écarté, les juristes islamiques érigèrent en principe que les trêves, d’une manière générale, ne pouvaient pas être conclues pour une durée supérieure à dix ans et ne devaient servir qu’à permettre aux forces musulmanes affaiblies de se reconstituer.
Les événements n’allaient pas tarder à illustrer les sombres implications de ce principe. – 4 –
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Chapitre 1 – Mahomet: prophète guerrier
Notes
A. Guillaume, The Life of Muhammad: A Translation of Ibn Ishaq’s Sirar Rasul Allah, Oxford University Press, 1955, 287-288
Cf. Umdat al-Salik 09.10; al-Mawardi, al-Akham as-Sultaniyyah, 4.2
Ibn Ishaq, 289
ibid. 300
Muhammed ibn Ismaiel Al-Bukhari, Sahi al-Bukhari: The Translation of the Meaning, traduit (en anglais) par Muhammad M. Khan, Darussalam, 1997, tome 4, livre 58, n° 3185
Ibn Ishaq, 308
ibid. 304
Bukhari, tome 4, livre 58, n° 3185
Ibn Ishaq, 306
idib. 308
Ibn Ishaq, 366
ibid. 367
Sahih Muslim, traduit (en anglais) par Abdul Hamid Siddiqi, Kitab Bhavan, édition révisée de 2000, tome 3, livre 17, n° 4436
Bukhari, tome 4, livre 56, n° 3032
Bukhari, tome 5, livre 64, n° 4037
Ibn Ishaq, 369
Ibn Ishaq, 382
ibid. 386
ibid. 387
Sayyed Qutb, Social Justice in Islam, traduit (en anglais) par John B. Hardie et Hamid Algar, édition révisée, Islamic Publications International, 2000, 19.
appartient à un encadré
Ibn Ishaq, 509
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