Mon avis :
Préambule général , réduire le métier d'enseignant à un temps de travail ce n'est pas du tout l'idée que je me fait d'une profession. Il s'agit d'enseigner, la préparation d'un cours (si vous avez déjà préparer une réunion sérieusement en entreprise vous savez l'investissement nécessaire) c'est pas si simple, la volonté d'intéresser et d'instruire demande un effort de concentration important de même les corrections et la nécessaire personnalisation pour chaque élève qui est unique et requiert psychologie.
Malheureusement, la dernière fois que j'ai assisté à une réunion pre-rentrée scolaire (je vais pas vous mentir, ça fait un moment) l'enseignant(e) présent s'est évertué à "promouvoir" les heures passées à préparer cette rentrée pendant "ses vacances"... Imaginez l'impact sur notre confiance, comment une personne qui se "sacrifie" pour nos enfants pourrait elle donner un enseignement de qualité, comment pourrait-elle faire naître l'étincelle qui fera de son futur métier une vocation plus qu'un "machin" à faire de l'argent au moindre effort.
J'ai terminé ma vie professionnelle, les meilleurs moments de celle-ci sont ceux où je me suis senti utile et où je n'ai pas compté mes heures, des moments bien trop rares.
Travailler utile 8heures par jour pour "faire du fric" c'est perdre 8h par jour de vie, rabâcher cela à vos enfants. Un enseignant qui ne trouve pas son bonheur à instruire et fait la comptabilité de ses heures s'est trompé de métier.
Nous pourrions tout aussi bien parler des médecins qui ne voient leur métier qu'en ville, des fonctionnaires qui ne voient que sécurité d'emploi, des policiers qui n'acceptent pas de surmonter leur peur...
Aucun d'eux n'est coupable, aujourd'hui on est "reconnu" que pour sa capacité à faire du pognon (saufs exceptions qui confirment la règle) et il est très loin le temps ou le maître d'école était l'homme le plus respecté du village.
Pour en revenir au sujet et plus prosaïquement, je suis pour un rapprochement en terme de rythme de travail avec le reste de la société. C'est possible de réserver le mois de Juin aux examens et de dispenser un enseignement identique en juillet et août. Moins de vacances et des semaines moins dures me semble être une bonne option. Je me doute que cela se heurte à d'autres difficultés, notamment la permanence nécessaire et une contrainte d'effectifs déjà trop remise en cause à mon goût. Nous avons trop de fonctionnaires c'est évident mais comme je le lisais par ailleurs il y a des niches bien pires que l'éducation.