Cela dit, je n'ai jamais dit que le Front de Gauche n'était pas dans un clivage gauche/droite.

Si entre adeptes du Front de Gauche, vous n'êtes pas d'accord sur ce que dit votre poulain, vous êtes mal barrés...

Si entre adeptes du Front de Gauche, vous n'êtes pas d'accord sur ce que dit votre poulain, vous êtes mal barrés...

En même temps, ce n'est pas un sujet crucial de savoir si Mélenchon accorde une importance ou non au clivage droite/gauche. En tout cas, pour moi.

Et même un sympathisant Front de Gauche peut se tromper. Perso, j'ai pas trouvé de sources où Mélenchon disait que le clivage droite/gauche n'existait plus et j'ai rien trouvé dans la vidéo postée.

Franchement Garebwyn tu me déçois. Je te démontre que Mélenchon est ouvert et clairvoyant (son livre "qu'ils s'en aille tous" est sorti avant le printemps arabe) et toi tu boudes le personnage parce que sans doute il appellerai à voter Hollande dans un hypothétique duel MLP FH !!! : Tu préfères cet indécis de Bayrou, qui réclames d'acheter français et qui se déplace en voiture allemande !

Bonjour la cohérence des idées !!! p4j459TTLaQ et encore, je ne t'ai pas trouvé la vidéo de Yann Barthès encore plus cinglante pour le candidat.

LE Front de Gauche défendrait donc les travailleurs ?

Mais alors pourquoi vouloir fournir aux patrons toutes la main d'oeuvre abondante qui, nécessairement, pèse à la baisse sur les salaires ? Si les travailleurs vivaient bien, ces formations n'auraient aucune raison d'exister !

Tu préfères cet indécis de Bayrou, qui réclames d'acheter français et qui se déplace en voiture allemande !

Non.

Bayrou, celui qui n'est ni pour ni contre bien au contraire ?

4 jours plus tard

Le Front de Gauche soutient les ouvriers de Petite Couronne !

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/0 ... emorragie/

Je déplore la décision du groupe Petroplus d'arrêter sa raffinerie de Petit-Couronne. Elle le justifie pour des motifs de trésorerie mais continue de faire fonctionner d'autres raffineries en Europe. Quelle que soit la valeur de ce prétexte, je constate que les capacités de raffinage de la France, déjà durement amputées, sont une nouvelle fois prises en otage par les exigences de rentabilité financière.

L’intersyndicale représentant les 550 salariés du site a décidé de bloquer les sorties de produits finis de l'usine. Je soutiens cette décision et appuie leurs demandes : saisie de l’entreprise et création d’un pôle public de l’énergie. J'appelle le gouvernement à agir pour relancer immédiatement l'activité à Petit Couronne.

L'activité de raffinage est un élément essentiel du potentiel économique de la Nation. Sa délocalisation met en cause l'indépendance économique du pays. Comme l'autorise l'article 410-1 du cote pénal, cette activité doit être préservée par la loi, y compris en ayant recours à des réquisitions.

Lundi 2 janvier 2012, le candidat du Front de Gauche à la présidentielle était l'invité de la matinale de France Info. Il a notamment dénoncé les "illuminés libéraux" qui guident les choix de son adversaire Nicolas Sarkozy. Parmi eux les dirigeant actuels de la BCE qui, au lieu de prêter directement aux Etats en difficulté, vient de prêter aux banques privées la somme de 500 milliards d'euros à 1%.

http://dai.ly/t8SlIU

Les banques payent rubis sur l'ongle ... ça fera un peu de rentrée d'argent frais ... 1% de 500 mia ... ça fait un sacré paquet

Les banques payent rubis sur l'ongle ... ça fera un peu de rentrée d'argent frais ... 1% de 500 mia ... ça fait un sacré paquet

Je crois que t'as pas trop compris le principe.

La banque centrale prête de l'argent aux banques à 1% afin qu'elles prêtent cet argent aux États à 3 ou 4%.

Les banques payent rubis sur l'ongle ... ça fera un peu de rentrée d'argent frais ... 1% de 500 mia ... ça fait un sacré paquet

Je crois que t'as pas trop compris le principe.

La banque centrale prête de l'argent aux banques à 1% afin qu'elles prêtent cet argent aux États à 3 ou 4%.

et alors ... quel Etat a le droit de prêter de l'argent ???

Les banques payent rubis sur l'ongle ... ça fera un peu de rentrée d'argent frais ... 1% de 500 mia ... ça fait un sacré paquet

Je crois que t'as pas trop compris le principe.

La banque centrale prête de l'argent aux banques à 1% afin qu'elles prêtent cet argent aux États à 3 ou 4%.

et alors ... quel Etat a le droit de prêter de l'argent ???

Je ne comprends pas ta phrase. Je crois que tu as des lacunes sur le fonctionnement de la BCE.

Je te conseille cette petite vidéo pour mieux comprendre de quoi l'on parle :

http://vimeo.com/33392696

Ce sont les banques qui prêtent de l'argent ..... ce n'est pas la fonction d'un Etat, quel qu'il soit

Où est le problème ? Une banque prête à des banques qui à leur tour vont prêter à l'Etat ...

Une banque prête à des banques qui à leur tour vont prêter à l'Etat ...

Ce système est cependant spécifique à l'Europe. Dans la majorité des pays, la Banque centrale prête directement à l'Etat.

Quel est l'intérêt qu'une banque prête à des banques à 1% et que ces banques prêtent aux Etats à 4% ? A part que nos impôts servent un peu plus à engraisser les banquiers ?

Je reviens sur la proposition du Front de Gauche sur les médias. Un film est sorti récemment : Les Nouveaux Chiens de Garde. Il pointe apparemment les même dérives que le Front de Gauche...

Documentaire de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat

Synopsis : En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.

Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.

Ce sont les banques qui prêtent de l'argent ..... ce n'est pas la fonction d'un Etat, quel qu'il soit

Où est le problème ? Une banque prête à des banques qui à leur tour vont prêter à l'Etat ...

et le fed qui achète les bons du trésor (état) amérikain, cékoi ?

(désolé pour la source, j'ai pas trouvé mieux)

http://lci.tf1.fr/france/justice/quatre ... 15636.html

Quatre candidats à la présidentielle derrière un syndicaliste des "Conti"

Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou feront le déplacement à Amiens, mercredi, pour soutenir le leader CGT Xavier Mathieu doit comparaître pour avoir refusé un prélèvement ADN.

Leader CGT des ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise, Xavier Mathieu est à nouveau convoqué par la justice, mercredi, pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN. En début de semaine, le syndicaliste avait appelé les "présidentiables de gauche" à le soutenir contre le fichage des syndicalistes. Message reçu cinq sur cinq.

Quatre candidats de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche), Eva Joly (EELV), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Philippe Poutou (NPA) ont, en effet, prévu de se rendre à Amiens pour soutenir Xavier Mathieu lors de son procès en appel. Ils participeront en fin de matinée à une manifestation en direction de la cour d'appel d'Amiens, où Xavier Mathieu doit comparaître vers 13h30.

Après sa condamnation à 4.000 euros d'amende par la cour d'appel d'Amiens pour avoir participé au saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009, le syndicaliste de 46 ans avait refusé de se soumettre à un prélèvement d'empreinte génétique. Une peine d'un mois de prison avec sursis avait été requise contre lui début mai, mais le leader des "Conti" avait finalement été relaxé fin juin. Début juillet, le parquet de Compiègne avait fait appel de la relaxe de Xavier Mathieu, leader CGT des salariés de l'usine de Clairoix (Oise).

L'usine de pneumatiques Continental de Clairoix a fermé début 2010, entraînant la suppression de 1.120 postes. Au printemps 2009, un conflit social de plusieurs mois contre le projet de fermeture, dont Xavier Mathieu a été la figure emblématique, avait permis aux ouvriers d'obtenir des indemnités de départ extra-légales de 50.000 euros.

Par Alexandra Guillet le 04 janvier 2012 à 06

On voit qui est du côté des salariés...

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/0 ... a-sociale/

A bas la TVA sociale !

Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion OLYMPUS DIGITAL CAMERAà laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »

Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.

Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre OLYMPUS DIGITAL CAMERAde l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…

Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.

En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme OLYMPUS DIGITAL CAMERAprésenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.

Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.

Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de OLYMPUS DIGITAL CAMERAl'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.

Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut

Un patron italien augmente ses employés après s'être glissé dans la peau d'un ouvrier

http://www.liberation.fr/economie/01011 ... un-ouvrier

Il a tenu vingt jours. Puis il est resté sans le sou. Enzo Rossi a alors décidé d'augmenter d'un coup tous ses employés de 200 euros mensuels. Basé à Campofilone, dans la région des Marches, ce petit industriel italien de la pâte est désormais regardé avec intérêt par certains de ses collègues, avec beaucoup de méfiance par d'autres. En août, l'entrepreneur à la tête d'une société d'une vingtaine de personnes, a en effet eu l'idée saugrenue de se mettre dans la peau de ses salariés. Plus exactement, de vivre dans les mêmes conditions financières qu'eux.

«Sans réserve». «C'est simple, je me suis octroyé 1 000 euros de salaire et 1 000 euros à ma femme qui travaille avec moi, explique Enzo Rossi. 2 000 euros pour une famille de quatre personnes, beaucoup de gens vivent avec moins que cela.» Reste que l'expérience a tourné court. «Nous avons fait les comptes ; ce que nous devions mettre de côté pour rembourser l'emprunt, l'assurance voiture, les factures. Avec le reste nous devions affronter les dépenses quotidiennes», détaille-t-il. «Nous avons fait attention à tout, mais au bout de vingt jours, plus rien.» Le dernier matin, Enzo Rossi entre dans le bar du village avec son ultime billet de vingt euros en poche : «J'ai eu l'impression d'être sous l'eau, à vingt mètres de profondeur, sans réserve dans la bombonne d'oxygène.»

Il remonte finalement à la surface en puisant de l'argent sur son compte, mais surtout en augmentant ses salariés. «Selon les statistiques, le coût de la vie s'est alourdi de 150 euros par mois. Pour des gens comme moi, ce n'est rien. Pour les ouvriers, cela représente près de 2 000 euros par an», admet Enzo Rossi qui ne se dit «pas de gauche, et encore moins marxiste».

Il explique simplement avoir voulu faire cette expérience pour appréhender la situation réelle de ses collaborateurs et montrer à ses filles «qui n'ont jamais connu de privations» comment vivent la plupart de leurs amies. «Il faut concilier éthique et profit», lance-t-il en évoquant son père et son grand-père qui inspiraient le respect de leurs employés. «Les ouvriers doivent être sereins pour être efficaces. S'ils ne savent pas comment boucler leurs fins de mois, ils ne seront pas psychologiquement tranquilles, ce qui n'est pas bon pour la productivité.» Foin des manuels d'économie et des théories sur la redistribution de la valeur ajoutée, il dit simplement : «Les profits que je tire de la transformation de la farine et des oeufs doivent bénéficier aussi aux paysans qui me fournissent la matière première ainsi qu'aux travailleurs de l'usine.»

Mauvais exemple. L'initiative a provoqué des remous. Plusieurs entrepreneurs ont contacté Enzo Rossi pour avoir des informations sur l'aspect fiscal de l'augmentation. Le ministre du Travail, Cesare Daminao, a lui aussi téléphoné à Campofilone pour un rendez-vous. D'autres industriels ont, en revanche, peu apprécié ce qu'ils considèrent comme un mauvais exemple. «Ils attendent que l'attention médiatique retombe pour émettre des commentaires publics, avance Rossi, mais ils me traitent de fou.»