En augmentant le SMIC de 25%, on augmentera le coût du travail de 25%, donc le coût des produits français
Tu n'étais pas en France durant les 30 dernières années ? T'as pas vu que les produits français sont fabriqués en Asie, en Europe de l'Est ou dans le Maghreb ? Les délocalisations, ça te parle ?
Les SMICards sont dans les services.
L’augmentation du SMIC ne favorise pas les délocalisations
Un autre argument est que la hausse du SMIC favorise la délocalisation des emplois. Cela ne tient pas car seul 5% des emplois au SMIC sont délocalisables. En effet, les SMICards sont dans des secteurs non-délocalisables comme l'hôtellerie-restauration (41%), les services aux particuliers (30,5%) et le commerce de détail (25%).
L’inflation est un faux prétexte
Le retour de l'inflation est un autre argument pour discréditer l'augmentation du SMIC. Il est généralement émis du côté des conservateurs et des libéraux où l'accumulation de richesse est sacrée. Actuellement, La Banque Centrale Européenne (BCE) a comme objectif le soutien de l'activité économique à condition de ne pas porter préjudice à la stabilité des prix. Or, ces deux objectifs s'opposent car une forte activité économique génère de l'inflation alors qu'un ralentissement freine la croissance et donc les prix. La BCE a donc comme mandat principal la stabilité des prix et c'est pourquoi un objectif maximal de 2% d'inflation dans la zone euro est défini dans ses prérogatives. Olivier Blanchard (économiste en chef au FMI) indique qu'un objectif de 4% d'inflation serait plus favorable pour l'activité économique . Historiquement, les salariés sont plutôt les gagnants des périodes d'inflation. Les prix augmentent mais les salaires suivent cette augmentation, il n'y a donc pas de perte de pouvoir d'achat en période d'inflation pour eux. En revanche, l'épargne s’érode et c'est pour cette raison que les rentiers ne souhaitent surtout pas un retour de l'inflation.
De plus, les loyer augmenteront aussi
Non, pas si le Front de Gauche est au pouvoir. Tu devrais lire le programme avant de le critiquer.
http://programme.lepartidegauche.fr/pg/ ... u-logement
Mesures d’urgence :
- Abrogation des mesures de la droite : vente de logements sociaux ou à la découpe, dé-conventionnement, fiscalité immobilière etc...
- Application de la loi de réquisition des logements vides et arrêt des expulsions
- Encadrement strict des loyers du parc locatif privé avec gel des loyers sur deux ans et objectif d’amener le taux d'effort des ménages sous les 20%
- Imposer la production de logements sociaux (minimum 20%) dans les communes qui ne respectent pas la loi SRU, en interdisant les subventions de l'Etat et des collectivités territoriales à ces communes
- Suppression du dépôt de garantie
- Moratoire sur les prêts-relais
- Priorité donné au 1% logement vers le financement de la construction de logements sociaux plus tôt que le prêt à l’accession à la propriété. Obligation aux entreprises de construire à proximité de leurs établissements
A long terme :
- Programme national de rattrapage pour la construction et la réhabilitation de logements sociaux. Il faut construire au minimum 500 000 logements sociaux afin de répondre à la demande sociale actuellement en souffrance. Des politiques fortes et directives de construction et de mobilisation du parc public comme privé doivent être menées jusqu’à la sortie de la crise du logement.
- Réforme foncière radicale élargissant le droit de préemption de l’Etat et des collectivités, limitant la rétention des terrains par les propriétaires, généralisant la pratique de la concession d’usage des sols...
- Création d'un Service Public du logement pour sortir le foncier du marché spéculatif. Il aurait pour mission de mettre réellement en œuvre et garantir le droit au logement, et devrait veiller particulièrement à organiser :
- Une production de logements suffisante et bien répartie dans les territoires
- La création d’un fond de garantie des risques locatifs pour les bailleurs et ceux de la vie pour les locataires (maladie, accident, chômage …) qui garantisse le maintien dans les lieux
- Une utilisation de l’espace qui privilégie la mixité sociale à tous les niveaux
- La mise en place d’instruments publics de régulation du foncier (Etablissement Public Foncier) aux moyens et pouvoirs élargis et la participation de tous les acteurs du logement
- Impulser et soutenir les formes alternatives de création de logements comme les chantiers d’auto-construction ou d’habitats coopératifs, respectueux de l’environnement et intégrés à l’espace sociale et urbain.