L’omniprésence des images de "lolo-litas" ne suffit pas à expliquer le regard critique que tant de femmes portent sur leurs seins. C’est aussi qu’ils sont lourds de symboles. Exclusivités du deuxième sexe, ils sont, par excellence, celui de la féminité : « Je ne peux m’empêcher de penser que celle qui n’a pas ou peu de seins n’est pas une vraie femme », confirme Claire, 33 ans. Et c’est ce même a priori qui hante les angoissées du menu mamelon. A 21 ans, Mélanie était toujours vierge : « J’avais tellement honte de mon 80 B que je ne laissais aucun garçon m’approcher. Comme si cette partie de mon corps faisait de moi encore une enfant et me disait : “Tu n’as pas l’âge pour ça !” »
L’hypertrophie n’est pas plus facile à assumer. A 33 ans, Caroline affichait un 105 E. « Je souffrais de scoliose, je ne pouvais pas faire de sport, je devais porter des tenues “camouflage”… » Il y a un an, elle fait appel à la chirurgie : moins 900 grammes de glande mammaire de chaque côté. « J’ai des cicatrices à vie, j’ai perdu en sensibilité, mais je ne regrette pas. Les seins opérés vieillissent mieux et, surtout, je n’ai plus honte de mon corps. » Cet été, pour la première fois en vingt ans, Caroline se mettra en maillot sur la plage.
http://www.psychologies.com/Beaute/Imag ... oir-ou-pas