Pour ma réponse, je m'aiderai d'un exemple.
Prenons par exemple Nathalie Kosciusco-Morizet (je prends volontairement une droitiste modérée, pas une caricature)
Voilà une femme qui ne manque pas de raisons de se réjouir : après des études brillantes (elle est polytechnicienne, entre autres), elle a commencé une carrière politique - déjà plusieurs fois ministre à moins de 40 ans - très prometteuse, où elle a pu faire apprécier son intelligence et sa connaissance des dossiers. Elle est mariée à un garçon brillant aussi, qui a toujours pété dans la soie comme elle dans le satin. Comme si cela ne suffisait pas, on peut dire qu'elle a été plutôt bien servie par la Nature sur le plan de sa plastique, ce qui, sans être indispensable, ne gâche rien.
D'après ces titres, on s'attendrait à voir une jeune femme épanouie, relax, sympa. Eh bien non. Elle est rongée de l'intérieur par la Droite. Elle en crève, tellement qu'elle a la méchanceté vissée au corps, comme une tunique de Nessus, qui attise en elle la Haine de tout ce qui n'est pas comme elle.
Certes elle peut faire des minauderies (certains, surtout dans son camp, lui reprochent d'ailleurs d'abuser de son charme) et des gentillesses, mais uniquement devant les puissants, les possédants, les forts. Car dès qu'il s'agit de tout ce qui est pauvre ou faible, elle devient tout à coup inflexible, implacable. Sa haine de classe exsude alors par tous les pores (je me suis longtemps demandé, au demeurant, si son surnom n'était pas dû à cette ambivalence : Haine Ka Aime ).
Bref : lécher les bottes des puissants et écraser de son mépris les faibles et les inférieurs.
Voilà, c'est à peu près cela, être de droite : la haine immotivée, la hargne auto-entretenue et auto-télique.