Personnellement je ne pense pas -du moins pour "soutenir les riches"- car c'est beaucoup trop caricatural.
Je me considère comme étant de droite (même si certaines idées Strauss kahnniennes me séduisent) et j'ai choisi "être libéral" et "prôner la fin de l'état providence" même si pour ce second choix je n'aurais pas été aussi catégorique car il y a tout de même beaucoup de bon dans notre système social.
Si j'avais eu la possibilité de mettre un troisième choix, j'aurais également coché "encourager le travail par rapport à l'assistanat" même si dans ce cas précis ça relève plutôt de mon expérience et de mon ressenti personnel.
Je pense qu'il faut arrêter la caricature car si l'on prend le temps d'observer attentivement notre société, plusieurs petites choses sautent aux yeux:
-La France est un pays plutôt ancré à droite (tradition bonapartiste, orléaniste) et il suffit de regarder l'historique de la V° république pour le voir car même s'il y a une bipolarité gauche-droite assurant un équilibre qui fait que la V° est un régime stable empreint de "ruptures" (le mot n'est pas choisi au hasard: Cf Giscard, Mitterand, les Cohabitations) il y a tout de même une dominance à droite (De Gaulle, Pompidou, VGE, Chirac, Sarkozy). Or, notre pays est-il uniquement constitué de "riches"?
Pour de grandes parties du monde, assurément. Mais ceux que nous, nous appelons "riches" ne représentent qu'une fraction minuscule de la population, la grande majorité appartenant aux classes moyennes.
-Beaucoup de personnes appartenant aux classes ouvrières votent à droite et j'en connais même qui votent FN (chacun ses opinions après tout, même si je ne partage absolument pas les idées qui différencient l'extrême-droite de la droite).
-A l'inverse, des personnes issues des classes aisées voire de la grande bourgeoisie votent à gauche, généralement pour le PS ou le centre-gauche.
On ne peut donc pas dire que "la droite soutient les riches" et que "la gauche soutient les pauvres", ce serait véritablement caricatural. Et trop souvent l'on fait de telles confusions qui se révèlent totalement fausses en observant un tant soit peu.